Foulamory (Gaoual) : Lamarana Diallo, victime de l’attaque contre les éleveurs, raconte sa mésaventure

Lamarana Diallo, victime d'attaque des agresseurs de Kankody

Comme précédemment annoncé par Guineematin.com, du 10 au 12 septembre 2024, des groupes d’individus organisés de Kankody se sont permis d’attaquer en pleine journée des éleveurs dans leur pâturage, exigeant un taureau par personne pour avoir le droit de séjour. Dans la foulée, dame Lamarana Diallo a eu le malheur de se retrouver sur le chemin de ces assaillants. Elle dit avoir failli piquer une crise, à cause de la violence qu’elle a vécue. Elle l’a dit à un journaliste de Guineematin.com parti à la rencontre des victimes.

« Ce jour-là, les assaillants sont venus ici me demander où sont les responsables du pâturage. Ils étaient tous absents. Sauf un frère ici. Ils ont discuté avec ce dernier par rapport à une convention selon eux. Ils ont demandé à ce qu’il leur donne un taureau, faute de quoi, ils vont casser et brûler tout. Ils ont exigé d’avoir l’animal coûte que coûte, faute de quoi, ce sera fini pour nous et nos bêtes. Ils étaient armés de bâtons et de machettes entre autres. On était beaucoup de femmes. Nous les femmes, on a refusé qu’ils prennent nos animaux. Ils ont refusé à ce que nos enfants mangent, à ce qu’on trait les vaches et à ce qu’on libère les bœufs pour le pâturage. Ils nous ont assiégés avec des injures et des menaces de tout genre. Puisque nos maris n’étaient pas là, ils ont détruit nos abris et ceux des petits ruminants avant de s’attaquer au parc lui-même. En partant, ils ont pris des vaches. Je suis très triste pour mon pays. Moi, je suis née ici à Kambambolou. J’ai grandi avec ces gens. Nous sommes tous de Foulamory, nos parents se connaissent et nous côtoient tous les jours. Je ne pouvais jamais imaginer un seul jour que des frères allaient se comporter de la sorte contre nous. Ils ont effrayé tout le monde, nous les femmes, les enfants, nos maris et même nos vieux qui sont restés au village et malades. Nous demandons aux autorités d’appliquer la loi dans toute sa rigueur pour que telles situations ne se reproduisent plus chez nous et même ailleurs dans le pays », a exhorté la pauvre dame.

Elle continue, comme tous les autres, de scruter l’horizon et tend l’oreille sur chaque information sur l’évolution du dossier devant la justice.

Abdallah BALDE avec le décryptage de Baïlo Loubaï Diallo pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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