Comme annoncé précédemment, le Premier ministre guinéen s’est exprimé hier, lundi 23 septembre 2024, à l’assemblée générale des Nations Unies à New York. Bah Oury a mis cette occasion à profit pour appeler à une “coopération renforcée entre les États” et à l’adoption de “mesures ambitieuses et inclusives” pour atteindre les objectifs du développement durable. Il a aussi plaidé pour que le massif du Fouta Djallon soit inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Devant cette assemblée mondiale de chefs d’Etat et de gouvernement, Bah Oury a souhaité un renforcement des mécanismes de financement international pour permettre une croissance durable des Etats. Il a réitéré la détermination de la Guinée à œuvrer dans ce sens pour une transformation globale.
“La paix et la sécurité, éléments essentiels à la stabilité mondiale, sont des prérequis indispensables à tout développement durable. Nous appelons à une coopération renforcée entre les États visant à prévenir les conflits et à promouvoir la diplomatie internationale. Le développement durable et le financement du développement sont des piliers incontournables de cette transformation globale. Il est impératif d’adopter des mesures ambitieuses et inclusives pour atteindre les objectifs du développement durable. En tant que pays engagé dans cette dynamique, mon pays aspire à ce que les mécanismes de financement international soient renforcés pour permettre à toutes les nations, particulièrement les plus vulnérables, de progresser vers une croissance durable, résiliente et inclusive”, a-t-il déclaré.
Dans cette transformation globale, le chef du gouvernement guinéen met la protection de l’environnement au centre des priorités. Et dans ce sens, il a fait un plaidoyer particulier pour le “massif du Fouta Djallon”. Ce massif est considéré comme étant le “château d’eau de l’Afrique de l’ouest” à cause des multiples cours d’eau qui y prennent leur source. Des cours d’eau comme le fleuve Sénégal et le fleuve Gambie.
“Nous ne pouvons ignorer l’importance de la préservation de notre environnement, en particulier des écosystèmes sensibles comme le massif du Fouta Djallon. Ce site, véritable château d’eau pour toute l’Afrique de l’Ouest, est vital pour l’équilibre écologique de notre région où quinze États sont concernés. Sa protection n’est pas simplement une question nationale, mais une responsabilité collective. Nous réitérons avec force notre engagement pour son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO afin de garantir sa conservation pour les générations présentes et futures, et de renforcer les efforts globaux en matière de développement durable et d’anticiper pour prévenir des conflits autour de l’eau”, a dit Bah Oury.
Par ailleurs, le Premier ministre guinéen a souhaité que le sommet sur le “Pacte pour l’Avenir” ne soit pas une simple rencontre internationale. Mais, une occasion de construire un “monde plus juste, inclusif et durable” au bénéfice de tous.
“Nous avons aujourd’hui une opportunité rare et précieuse de redéfinir notre destin collectif. Ce sommet doit être plus qu’un lieu de rencontre, il doit marquer un tournant décisif où nous choisissons ensemble de construire un avenir qui soit concret, inclusif et prospère pour tous. La République de Guinée est résolument déterminée à contribuer activement à la mise en œuvre du Pacte pour l’Avenir. Nous croyons à la force du multilatéralisme et à la coopération internationale pour construire un monde où chacun trouve sa place. Un monde plus juste, inclusif et durable”, a déclaré Bah Oury.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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