La rentrée des classes, prévue pour ce mercredi 25 septembre 2024 sur toute l’étendue du territoire national, n’a pas connu le succès attendu. A Kissidougou, le constat n’est pas reluisant dans plusieurs établissements de la ville en ce premier jour de rentrée au compte de l’année scolaire 2024/2025. De l’école primaire Fidel Castro au collège Ernesto Guevara, en passant par le lycée Soundjata Keita et le lycée Ibrahima Bah, les élèves n’ont pas favorablement répondu à l’appel. Mais, les enseignants ont pris d’assaut les concessions scolaires très tôt le matin, malgré la pluie qui s’abattait sur la ville, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Sur plus de 700 élèves programmés, le proviseur du lycée Ibrahima Bah dit avoir reçu au sein de son établissement 17 élèves, dont 6 filles, au compte de cette 1ère journée de l’ouverture des classes.
« Le constat est un peu amer par rapport à la fréquentation des élèves. On s’attendait à recevoir 760 élèves, dont 223 filles. Mais ce matin, nous avons constaté la présence de 17 élèves, dont 6 filles. Quant aux professeurs, il y a neuf professeurs qui étaient programmés et ils étaient tous présents à 7 h 30 malgré la forte pluie. Nous leur avons dit de donner les cours, même s’il y a un seul élève dans une classe. Et les cours ont été donnés », a laissé entendre Kaba Konaté, proviseur du lycée Ibrahima Bah.
Au collège Ernesto Guevara, le constat reste le même. Malgré l’absence des élèves, plusieurs enseignants de cet autre établissement de la ville ont répondu à l’appel. Face à cette situation, le principal a lancé un appel aux parents d’élèves.
« Je dirai aux parents de libérer les élèves, qu’ils viennent à l’école pour ne pas perdre les premiers cours. Parce que le calendrier scolaire est déjà disponible et nous travaillons avec ce schéma-là, et le compteur est déjà ouvert. Ce sont des choses qui bougent maintenant avec le calendrier scolaire. Si les enfants restent à la maison, ça va compliquer la bonne évolution des programmes », a indiqué Kémoko Camara, principal du collège Ernesto Guevara.
Plusieurs parents d’élèves, interrogés sur la rentrée des classes, pointent du doigt la cherté de la vie.
De Kissidougou, Abou Millimouno pour Guineematin