Mali : une enquête ouverte contre le journaliste Wassim Nasr de France 24

Wassim Nasr, journaliste France 24

Le journaliste Wassim Nasr est visé par le Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée du Mali pour apologie du terrorisme. Le confrère, spécialiste des groupes terroristes, est soupçonné d’être de connivence avec des terroristes dans le Sahel par la justice malienne qui est appuyée par Ouagadougou et Niamey. C’est par un communiqué du Procureur Spécial de la lutte contre le terrorisme que l’opinion a été informée, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé au Mali.

Il est mentionné dans ledit communiqué que « depuis un certain temps, un journaliste de la chaine française France 24, dénommé Wassim Nasr, s’adonne à des commentaires tendancieux au lendemain de chaque attaque terroriste commise contre les Etats de la Confédération des Etats du Sahel. Les derniers en date remontent au 17 septembre 2024 où, suite aux attaques terroristes perpétrées à Bamako, il indiquait clairement être en contact avec les assaillants qui lui communiquaient en temps réel les objectifs de leurs attaques, leurs positions, les différentes cibles visées ou atteintes et le bilan humain et matériel y consécutif ».

De quoi conclure à des prises de position durant ses analyses via différents médias laissant paraître « des actes de publicité et de soutien flagrants aux terroristes et aux actions des groupes armés terroristes sévissant au Sahel », soutient le Parquet dans son communiqué. Des actes punis par la loi, pour le Pôle Spécialisé « qui a décidé de l’ouverture d’une enquête contre Wassim Nasr et tous autres auteurs, coauteurs et complices des chefs des faits d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, d’apologie du terrorisme et de complicité d’actes de terrorisme, afin qu’ils répondent de leurs actes devant la Justice ».

Cette instruction enfonce le clou entre Bamako et Paris qui ont des relations extrêmement difficiles. À noter que les Cours chargées du terrorisme du Burkina et de Niamey ont aussi annoncé ouvrir la même procédure, conformément au destin commun de l’AES (Alliance des Etats du Sahel).

Keita Idrissa, correspondant de Guineematin.com au Mali

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