Le cabinet HSEC TRAINING & SERVICES a organisé hier, jeudi 26 septembre 2024, une formation en santé-sécurité en faveur de 50 leaders religieux chrétiens et musulmans. La démarche vise à outiller les participants dans le domaine des gestes de premier secours ou des gestes élémentaires de survie pour le sauvetage dans des cas de dangers. La démarche vise également à prévenir les accidents et répondre aux éventualités en cas de besoin dans la région forestière. Ladite formation a connu la présence de plusieurs personnalités, rapporte la rédaction de Guineematin.com basée à N’Zérékoré.
Abdoulaye 2 Diallo, directeur général du cabinet HSEC TRAINING & SERVICES, a expliqué le motif de cette formation.
« Lorsque nous venions à N’Zérékoré, on a pris contact avec le secrétariat général des affaires religieuses de la Guinée. Nous avons exprimé notre volonté, notre souhait de former cinquante religieux à N’Zérékoré, en l’occurrence, les musulmans et les chrétiens, dans le cadre de leur formation et sensibilisation sur les gestes élémentaires de survie, notamment les gestes de premier secours et la sécurité incendie. 90% de ce qu’on a fait était purement pratique. Ça a été un lieu très attractif, où il y a eu des débats intéressants. Comme nous sommes un cabinet de formation en santé sécurité au travail, nous nous sommes dit que la communauté aussi a besoin de nous. Et, comme nous voulons être influenceurs Guinéen dans le domaine de santé sécurité communautaire et au travail, on s’est dit de viser ces leaders d’opinion, parce que si tu arrives à convaincre ou à former un prêtre, un pasteur, un iman ou un muezzin, tu as déjà une partie de l’église ou de la mosquée qui va être formée. Et ils peuvent vraiment comprendre, respecter et appliquer. C’est pourquoi on a eu l’idée de venir vers ces groupes-là. Ce qui nous a aussi motivés, c’est que toutes les religions au monde s’accordent à protéger une vie, à aider son prochain qui est en difficultés. Nous avons constaté qu’en République de Guinée, il n’y a pas l’enseignement de premier secours et de gestes élémentaires de survie en milieu scolaire, en milieu éducatif. Alors qu’en longueur de journée, que ça soit à la maison, sur les routes, à l’école, au lieu de travail, on est sujet des accidents. Des fois, on est témoin intentionné, mais on ne peut rien faire. C’est pourquoi nous nous sommes dit de faire une large diffusion à ce que les leaders d’opinion, les autorités compétentes, que tout le monde soit informé sur les gestes élémentaires de survie. Nous avons initié cette formation comme une activité humanitaire, de nos trois cabinets. Nous avons prévu cinq (5) extincteurs, dont deux (2) pour les affaires islamiques, deux (2) pour les affaires chrétiennes et un (1) pour la commune. Nous demandons à tout le monde de suivre cette formation sur la santé sécurité. Ils peuvent le faire à travers beaucoup d’ONG ou de cabinets, pour pouvoir non seulement prévenir des accidents, des dangers, mais aussi répondre aux éventualités en cas de besoin », a fait savoir le Directeur général du cabinet HSEC TRAINING & SERVICES, Abdoulaye 2 Diallo.
Formateur à cette séance, Bamoko Sidibé, parle de ce qui a été fait au cours de cette formation.
« Nous avons donné une formation de premier secours qu’on appelle les gestes élémentaires de survie ou gestes qui sauvent. Nous avons choisi ces thèmes, parce que c’est parti d’un constat. On enregistre des accidents, des malaises, des personnes en détresse partout. Et le Guinéen est naturellement gentil, il aime aider. Mais si on ne sait pas comment aider, on peut créer de problèmes à la victime. Donc, on a choisi ce thème, pour apprendre à nos chefs religieux, pour apprendre beaucoup plus la population forestière, comment intervenir en cas d’accident. On a choisi les religieux parce qu’ils sont des leaders, ils sont avec de grand public, qui communique avec beaucoup de monde. Alors c’est pour qu’eux aussi véhiculent ces mêmes formations à leurs fidèles, afin de pérenniser cette culture de sauvetage. A la fin de cette formation, nous voulons que la majeure partie de la population de N’Zérékoré soit impactée par cette culture, par cet apprentissage ; pourvu que quand il y a un accident quelque part, même en famille, un enfant puisse sauver son papa ou sa maman. Que chaque jeune puisse sauver quelqu’un », a-t-il dit.
Satisfait des connaissances et expériences acquises au cours de cette formation, Pasteur Franco, coordonnateur régional de l’Association des églises et missions évangéliques de Guinée (AEMEG), au nom des participants chrétiens, a exprimé sa reconnaissance.
« Nous disons merci pour ce moment qui a été pour nous une journée spéciale. Avoir une telle formation était un rêve et un besoin pour l’église. Si Dieu a fait que nous sommes témoins, avec tout ce que nous avons appris, nous ne pouvons que nous réjouir et vous promettre que ce que nous avons appris ici ne va pas se limiter à notre niveau. Ça sera diffusé à tous les niveaux où le besoin se posera. Nous sommes vraiment fiers. Que Dieu bénisse l’équipe qui s’est engagée à venir donner cette formation à la population chrétienne de N’Zérékoré. Puisqu’il y a beaucoup de couches au sein de cette région qui ont besoin de cette formation, je prie que vous ayez les moyens d’atteindre toutes ces couches pour que le Guinéen de la forêt soit vraiment éduqué dans ce sens, pour éviter beaucoup d’accidents et de cas de morts au sein de notre région », a déclaré le Pasteur Franco.
Mêmes sentiments exprimés par Moussa Moriba Keïta, président de l’Union des imams pour la paix et le développement en Guinée forestière.
« Au nom des imams et des oulémas présents ici, on remercie beaucoup les organisateurs de cette formation. Vraiment, on a beaucoup bénéficié, on a beaucoup compris comment sauver l’humanité dans les cas de dangers. Ça nous a beaucoup plu à un niveau inexplicable. S’il plaît à Dieu, nous aussi, il sera de notre devoir de délivrer le message, de communiquer ce qu’on a appris ici à nos fidèles », a-t-il déclaré.
A noter que cette formation s’est clôturée par la remise de cinq (5) extincteurs aux participants.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com
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