Changement climatique, conflits armés dans le monde : « Les souffrances des peuples sont immenses », déplore Bah Oury

Bah Oury, Premier ministre, chef du Gouvernement

Devant l’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies ce samedi, 28 septembre 2024, le Premier ministre guinéen a réaffirmé la détermination de l’Afrique à faire partie de la gouvernance mondiale. Bah Oury a particulièrement appelé à des “sièges permanents” pour l’Afrique au sein du conseil de sécurité de l’ONU avec le “droit de véto”. Le chef du gouvernement guinéen a aussi dénoncé les conflits armés dans le monde et a invité l’ONU à intervenir au plus vite pour “faire taire les armes et les bombardements”.

Dans speech qui a duré un peu plus de 16 minutes devant cette assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement, Bah Oury a martelé que “l’Afrique ne peut plus être reléguée à une place secondaire” dans les décisions qui ont trait à la gouvernance mondiale.

“Le conseil de sécurité des Nations Unies doit aujourd’hui refléter véritablement la diversité et les aspirations du monde d’aujourd’hui… Nous appelons à une représentation plus équitable et plus démocratique au sein des instances décisionnelles. L’Afrique, avec ses 54 Etats membres représentant plus d’un quart des membres de l’ONU, ne peut plus être reléguée à une place secondaire dans les décisions qui confèrent la paix et la sécurité mondiale. Nous appelons à ce que le continent africain obtienne des sièges permanents au conseil de sécurité avec tous les droits qui y sont associés, y compris le droit de véto”, a-t-il martelé.

En outre, le chef du gouvernement guinéen a dénoncé les conflits armés dans le monde. Il a notamment fait allusion à la guerre russo-ukrainienne, au conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, mais aussi à la guerre au Soudan. Il a appelé l’ONU à agir pour arrêter ces tragédies qui procurent d’immenses souffrances aux populations.

“Face aux crises multiples qui secouent notre monde, il est évident que nos réponses doivent être collectives, humanitaires et en empathie avec les souffrances des peuples dans les zones en conflits. Partout des populations souffrent des ravages de la guerre, des familles séparées, des communautés déplacées, des vies perdues et des infrastructures vitales détruites… Les souffrances des peuples sont immenses et ne connaissent ni frontière ni nationalité. À ces tragédies humaines s’ajoutent l’effet dévastateur du changement climatique qui exacerbe les conflits et augmente la vulnérabilité des plus démunis… Aujourd’hui nous appelons les nations à se rassembler autour d’une vision commune : celle d’un monde qui place l’humain au centre de toutes ses préoccupations. Ensemble, nous pouvons surmonter les défis les plus ardus, éteindre les foyers de tension et embrasser une paix durable… Les Nations Unies doivent agir pendant qu’il est encore temps pour faire taire les armes et les bombardements”, a déclaré Bah Oury, tout en réaffirmant la détermination de la Guinée à travailler pour la préservation de la Guinée et à déterminer en toute souveraineté sa voie pour l’épanouissement de son peuple.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

Facebook Comments Box