Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’est interrogé ce samedi, 28 septembre 2024, sur la mort suspecte de certaines personnalités militaires et civiles en Guinée sous le CNRD. Cellou Dalein Diallo a particulièrement évoqué le cas du Général Sadiba Koulibaly (ex chef d’état-major général des armées) et ceux du Dr Mohamed Dioubaté et du colonel Pépé Célestin Bilivogui. Les deux premiers sont morts en détention, alors que le troisième a été retrouvé à la morgue de l’hôpital Ignace Deen près d’une année après son enlèvement à Conakry par des gendarmes. A cela s’ajoute les personnes tuées lors des manifestations et l’enlèvement de Oumar Sylla alias “Foniké Menguè” et Mamadou Billo Bah (deux leaders du FNDC) le 9 juillet dernier par un groupe de gendarmes et de militaires membres des forces spéciales.
Dans un post sur sa page facebook cet après-midi, Cellou Dalein Diallo a assimilé tous ces cas à une “élimination physique” orchestrée par la junte militaire du CNRD pour se débarrasser des voix dissonantes.
« C’est avec une profonde préoccupation que j’ai appris le décès, en détention, dans des conditions non encore élucidées, du Dr. Mohamed Dioubaté, pédiatre à l’hôpital régional de Kankan, ce jeudi 26 septembre 2024. Accusé d’avoir incendié un portrait du Président de la transition à Kankan, le médecin croupissait en prison depuis le 7 septembre dernier. Après l’assassinat d’une cinquantaine de manifestants et la mort en détention, dans des conditions suspectes, de l’ex-général Sadiba Koulibaly, du colonel Pépé Célestin Guilivogui et maintenant du Dr. Mohamed Dioubaté, on est en droit de se poser la question de savoir si la junte qui règne sur la Guinée n’a pas choisi la voie de l’élimination physique pour se débarrasser de ses adversaires. Je présente mes sincères condoléances à la famille du Dr. Mohamed Dioubaté, au corps médical guinéen et à l’ensemble de notre peuple. J’en appelle à l’ouverture d’enquêtes sérieuses pour faire toute la lumière sur les conditions de son décès, afin que, le cas échéant, les responsables de sa mort en répondent conformément à la loi », a-t-il écrit.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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