Un militaire, présenté comme un élément des Forces spéciales, unité d’élite qui a renversé Alpha Condé, a ouvert le feu au motel Trivago Massanta Koura, dans la commune urbaine de Mandiana. L’incident, qui s’est produit dans la nuit du vendredi au samedi, 28 septembre 2024, aux environs de 4 h, a fait un blessé. Le militaire aurait agi sous l’effet de l’alcool, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
C’est la deuxième fois que des éléments des forces spéciales sont impliqués dans des actes de violences visant des motels. Cette fois-ci, c’est le motel Trivago du quartier Oudiala qui a été la cible d’un militaire déchaîné.
Le propriétaire des lieux, Gono Soropogui, du corps des conservateurs de la nature, dit être intervenu pour éviter le pire.
« J’étais dans la chambre et j’ai vu un militaire venir. Il a pris d’abord 4 boîtes d’alcool, 4 boîtes de Vody. Quand il a pris ça, j’ai commencé à entendre entre lui et le gérant que celui qui bouge on doit le tuer. Directement, je suis sorti. Quand je suis sorti, j’ai vérifié, j’ai vu que c’est un élément des forces spéciales. Il avait une arme automatique. Et avec les armes automatiques, c’est très très dangereux. C’est comme ça que moi je suis venu précipitamment me jeter sur lui pour récupérer l’arme. Mais, il n’a pas voulu. Il a vidé toute sa boîte devant tout le monde là-bas. Donc, on était obligé maintenant, dans une position de faiblesse, de rentrer dans la chambre et s’enfermer. C’est comme ça que j’ai appelé le président des moteliers, et lui il est venu, il a appelé les autres là, les commandants et consort, et directement, il a pris la fuite avec la recette journalière avant de se faire maîtriser plus tard. En tout cas, c’est un élément des forces spéciales qui est actuellement basé à Soronkoni », a expliqué Gono Soropogui.
Pour sa part, le président des moteliers de Mandiana, Tamba André Mamadouno, a dénoncé ces comportements.
« J’ai été informé par le propriétaire des lieux. Je suis directement venu. J’ai vu que le gars était en train de tirer. Quand il m’a vu, il a cessé de tirer. Il voulait même me donner son arme. Mais moi, je n’ai pas accepté. On est resté dans ça. J’ai appelé le Commandant du Bataillon des troupes aéroportées (BATA) qui est venu. J’ai appelé aussi la police. La police a envoyé un pick-up. Il y a deux pick-ups qui se sont rencontrés ici. Et directement, ils l’ont arrêté. Selon mes informations, celui qui a été blessé est le gérant, au niveau de son pied. Mais son état n’est pas grave », a fait savoir notre interlocuteur.
De Mandiana, Mamady Konoma Keïta pour Guineematin.com