Foyers coraniques à Conakry : une autre voie dans le cadre de l’enseignement-apprentissage

La rentrée scolaire a eu lieu en Guinée le mercredi, 25 septembre 2024. Si les écoles publiques, qu’elles soient françaises ou franco-arabes, accueillent la majorité des élèves, les maîtres coraniques jouent également un rôle essentiel dans l’éducation de nombreux enfants, adolescents et adultes. Ce type d’enseignement nécessite une pédagogie adaptée et rigoureuse. Dans ces foyers coraniques, les élèves apprennent souvent à lire et à écrire, tandis que dans d’autres, ils se concentrent également sur l’interprétation du Coran, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

À Dar-Es-Salam, dans la commune de Ratoma, Oustaze Mamadou Gando Bah dirige un centre fondé en 2010 par son maître coranique.

Oustaz Mamadou Gando Bah, maître coranique

« C’est mon maître, Elhadj Ousmane Diaby qui a ouvert ce centre pour moi en 2010. Après mes premières études au Fouta, puis à Dakar et au Fouta Toro, c’est ici à Dar-Es-Salam (Conakry) que j’ai poursuivi mes études avec lui. À la fin de ma formation, il m’a confié ce centre. Depuis 2010, tout se passe plutôt bien. Actuellement, j’ai 77 apprenants, filles et garçons », raconte-t-il.

Concernant l’organisation des cours et le processus de l’enseignement-apprentissage au sein de ce centre, Oustaze Gando Bah précise que cela relève d’une méthodologie adaptée à l’âge et au niveau de compréhension des apprenants. « En fonction de l’âge et du niveau de chaque élève, je planifie les cours. Ici, ce n’est pas comme à l’école française où tout le monde apprend en même temps. L’apprentissage se fait individuellement, et les leçons sont adaptées à chaque élève. Les apprenants sont répartis en plusieurs catégories : la première catégorie étudie le livre syllabaire, tandis que la deuxième se concentre sur la lecture claire et précise du Coran avec une articulation convenable des mots, tout en s’attachant à la mémorisation. Mais la mémorisation du Saint Coran varie selon les capacités des élèves. Certains, comme un de mes élèves, ont pu mémoriser l’intégralité du Coran en seulement deux ans, alors que d’autres peuvent mettre cinq ans sans avoir terminé », explique-t-il.

Sur le mode d’inscription et les conditions d’inscription, le maître coranique ajoute que cela dépend de la motivation de l’apprenant et de ses parents. « L’inscription des élèves se fait en fonction de la volonté et du courage de l’enfant, ainsi que du soutien de leurs parents. Quant à la contribution symbolique, telle que l’offrande de l’attache de Kola, cela varie selon les moyens du candidat, et ce, à tous les niveaux d’apprentissage », a-t-il laissé entendre.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél. : 622 919 225

Facebook Comments Box