La préfecture de Coyah a célébré avec faste le 66e anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance, marquant ainsi plus de six décennies de souveraineté nationale. Les festivités ont commencé tôt dans la matinée de ce mercredi, 2 octobre 2024, par le traditionnel dépôt de gerbe de fleurs à la place des Martyrs de la préfecture, en hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté du pays. Ce lieu symbolique, empreint de solennité, a accueilli les autorités locales, les représentants des forces de défense et de sécurité, ainsi que des habitants de la localité, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Lors de cette cérémonie émouvante, le préfet a conduit la délégation officielle, déposant une couronne de fleurs au pied du monument des martyrs. Ce geste symbolique, renouvelé chaque année, rappelle aux Guinéens l’importance de se souvenir de leur histoire et des sacrifices consentis pour l’obtention de la liberté et de l’indépendance.
Après le dépôt de la gerbe de fleurs, le préfet a pris la parole devant une foule attentive. Dans son discours de circonstance, le Colonel Yaya Kalissa a tenu à rappeler les valeurs fondamentales qui doivent guider la nation : l’unité, la paix et la cohésion sociale.
« 66 ans d’indépendance, ce n’est pas 66 jours ni 66 mois. La Guinée est mature maintenant. Donc, depuis que je suis à Coyah, c’est ma troisième année de fêter l’indépendance de la République de Guinée ici. Et je dirais au peuple de Guinée, nous sommes vieux maintenant. Il faut que les Guinéens comprennent que nous sommes les mêmes. Même père, même mère, c’est Dieu qui nous a donné la Guinée. La Guinée, comme dirait l’autre, est une famille », a-t-il dit.
Poursuivant, le col. Yaya Kalissa a invité les Guinéens à se départir de l’ethnocentrisme. Il a par ailleurs demandé à la population de sa préfecture de soutenir les actions du président Mamadi Doumbouya.
« L’ethnocentrisme-là, il faut le bannir. Le racisme, il faut le bannir. Il ne faut pas suivre les politiques. Suivons notre pays. Chacun peut un peu. Ce que le président, les autres présidents qui sont passés, chacun fait pour lui. Donc, celui qu’il est là aujourd’hui, il est en train de faire aussi ce qu’il peut. On doit l’accompagner. On doit l’accompagner. Si tu es un bon citoyen, un bon Guinéen, tu peux dire : qu’est-ce que moi je peux faire pour mon pays ? Donc, soutenons cet homme du 5 septembre 2021, qui est le Général du Corps d’Armée Mamadi Doumbouya », a-t-il déclaré, avant de souhaiter bonne fête à toute la Guinée.
Maître Yamoussa Camara, natif de Coyah, a magnifié le caractère solennel et inclusif de la fête.
« Cette célébration est une fierté pour tout un chacun de nous. Je suis fier d’avoir la nationalité guinéenne. La deuxième fierté, c’est que le 2 octobre, c’est le jour de notre indépendance. Donc, c’est une fête nationale à laquelle tout le monde participe. Je ne suis pas basé à Coyah en ce moment-là, mais la circonstance voudrait que je sois là pour assister à cette fête. C’est l’unique fête où tous les Guinéens se retrouvent sans distinction de religion et de région », a déclaré le président de l’amical Soumbouya vision
La journée s’est poursuivie avec des manifestations culturelles, des défilés au stade préfectoral de Coyah et la lecture du Saint Coran à la grande mosquée de Coyah visant à sensibiliser les jeunes générations sur l’importance de préserver l’héritage de l’indépendance et de poursuivre les efforts pour un développement durable et inclusif.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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