En compagnie d’une forte délégation de son département, le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Oumar Diouhé Bah, a présidé ce lundi, 7 octobre 2024, la première session du comité technique de coordination du secteur de la santé au compte de l’année 2025. La cérémonie d’ouverture a connu la forte mobilisation des autorités administratives de Mamou, des cadres de la santé des quatre régions administratives de la Guinée et des partenaires techniques et financiers à l’école nationale des instituteurs, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Après l’installation des officiels, le gouverneur de la ville de Mamou a salué la présence du ministre de la santé et des responsables des structures sanitaires. Il a également félicité les efforts consentis pour le bien-être des populations locales.
« Je me permets d’abord de dire que c’est un acquis. Quand on parle de santé publique, il faut dire merci aux acteurs. La région de Mamou en a bénéficié. S’il faut faire le répertoire, je dirais merci au département de la Santé et de l’Hygiène publique sous le leadership du président de la République, le Général Mamadi Doumbouya. À travers monsieur le ministre de la santé, la paisible population de la région administrative de Mamou vous dit Grand Merci pour non seulement avoir doté Mamou des kits pour les consultations prénatales, la césarienne, pour les infrastructures dignes de nom. On n’a plus besoin d’aller à Conakry, parce que le dépôt-là permet d’approvisionner les structures sanitaires. Aujourd’hui l’hôpital régional est une fierté », s’est réjoui le colonel Aly Badra Camara.
Plaçant l’événement dans son contexte, l’inspectrice régionale de la santé de Mamou a décliné l’importance et l’objectif principal de cette session.
« Cet événement revêt une importance capitale, car il constitue un cadre d’échanges stratégiques, de concertation et de coordination entre les différents services du secteur de la santé dans notre pays, en vue d’harmoniser nos actions pour l’amélioration des soins de santé offerts à nos populations. Ce comité technique que nous avons l’honneur d’accueillir a pour principal objectif de coordonner et de suivre les activités des services centraux et déconcentrés du ministère de la santé et de l’hygiène publique. Cela, afin d’assurer une cohérence dans la mise en œuvre des actions stratégiques et de répondre efficacement aux exigences de la politique nationale de développement sanitaire. Il s’agit de bâtir une synergie forte entre les différents acteurs, de mutualiser les ressources, de partager les bonnes pratiques et surtout de veiller à l’application rigoureuse des orientations du ministère », a indiqué Mariama Kankalabé Diallo.
Elle a également énuméré les avancées enregistrées par le ministère de la santé au cours de ces dernières années.
« Grâce à l’engagement de tous, plusieurs réformes ont été entreprises et réalisées dont entre autres : le succès des opérations d’assainissement du secteur de la santé par la lutte active contre les pratiques médicales et paramédicales illicites. Cette démarche a permis de freiner la prolifération de pratiques non conformes qui mettaient en danger la vie de nos communautés ; l’acquisition de l’initiative de l’indépendance Vaccinale. Grâce aux efforts coordonnés de monsieur le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique et des partenaires, nous sommes désormais capables de garantir une couverture vaccinale élargie, avec une distribution plus régulière et fiable des vaccins. Cela a déjà permis de réduire significativement l’incidence de maladies évitables par la vaccination, consolidant ainsi notre vision d’une meilleure santé publique pour tous, la lutte acharnée contre les épidémies, notamment la gestion proactive du seul cas confirmé de la variole du singe (Mpox), les épidémies de Diphtérie et la Coqueluche dans certaines régions du pays ; la mise en œuvre de projets d’infrastructures sanitaires, avec la construction et la réhabilitation de plusieurs centres de santé, hôpitaux et postes médicaux avancés ; l’extension des programmes de santé communautaire pour favoriser un accès de proximité aux services de base, particulièrement dans les localités enclavées ; enfin, la digitalisation de notre système d’information pour une meilleure gestion des données sanitaires. Ces réalisations sont la preuve que nous sommes sur la bonne voie, même si beaucoup reste à faire pour atteindre l’objectif de garantir des soins de santé de qualité, accessibles à tous. C’est pourquoi ce comité doit se saisir des enjeux de notre système de santé et continuer à œuvrer pour la concrétisation des ambitions du gouvernement en matière de santé publique », a souligné l’inspectrice régionale de la santé de Mamou.
Au nom de tous les partenaires techniques et financiers, Dr Thierno Sadou Sow a félicité le gouvernement de la transition, à travers le ministère de la santé, pour d’importantes mesures prises cette année en faveur de l’amélioration de la santé et du bien-être des Guinéens. Il a également promis d’accompagner la Guinée à atteindre la couverture sanitaire universelle d’ici 2030.
« Je voulais donner l’assurance, au nom de tous les partenaires techniques et financiers, que nous continuerons à travailler ensemble dans une synergie d’actions au bénéfice de la sécurité sanitaire au développement durable en Guinée. Car, il nous faut absolument renforcer les efforts du gouvernement et les partenaires, y compris les communautés, pour atteindre la couverture sanitaire universelle d’ici 2030 dans l’atteinte des objectifs du développement durable (ODD) », a rassuré le représentant de l’organisation mondiale de la santé (OMS).
Après avoir remercié toutes les autorités administratives de la région pour l’accueil réservé, le ministre de la santé et de l’Hygiène publique a énuméré les grands axes de ces travaux qui vont durer 5 jours dans la ville carrefour.
« Cette session vise à discuter sur les avancées de différents projets, de différents programmes de services centraux et régionaux du ministère de la santé. C’est un cadre idéal de concertation sur toutes les activités du ministère de la santé. Nous allons passer en revue toutes ces activités-là, voir quelles sont les recommandations, quel est l’état d’avancement des travaux, quel est le niveau d’exécution des différentes activités, le niveau de mise en œuvre des recommandations issues de la dernière session qui s’est tenue l’année passée à N’Zérékoré et formuler quelques recommandations pour l’année 2025. Nous tenons à prendre en compte tous les besoins de nos populations. Vous savez, il y a eu des avancées majeures dans le domaine de la santé depuis le 5 septembre 2021. Ça ne suffit pas, il faut continuer à améliorer le système », a déclaré Dr Oumar Diouhé Bah.
Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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