Le corps d’un ressortissant Léonais, vendeur ambulant, a été découvert dans la matinée de ce mardi 15 octobre 2024, dans le quartier Matoto centre. Selon des informations recueillies sur place, il s’agit d’un certain Souleymane, originaire de la Sierra Leone, qui vivait dans des « conditions précaires ». Les autorités locales et les services de sécurité se sont rendus sur place pour faire le constat avant de faire envoyer le corps au CHU Ignace Deen, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Selon Morifodé Fadiga, le chef du quartier de Matoto centre, c’est un citoyen qui l’alerté de la découverte macabre.
« Ce matin, j’ai été réveillé par un de mes citoyens, envoyé par les services de sécurité, qui m’a dit qu’il y avait un corps sans vie dans mon quartier. À ce moment-là, je me suis déplacé et, en arrivant, j’ai trouvé la sécurité sur place. J’ai informé ma hiérarchie, c’est-à-dire le maire, qui m’a dit qu’il arrivait. Il est venu, il m’a rejoint, et nous avons trouvé une solution pour transporter le corps à la morgue d’Ignace Deen. On m’a dit que son nom était Souleymane, un Sierra-Léonais. Il pourrait avoir entre 30 et 35 ans. Il semble que c’était un vendeur ambulant », a confié monsieur Fadiga.
Pour sa part, Moussa Diallo, président de la délégation spéciale de Matoto, a exprimé sa préoccupation face à cette découverte qui, selon lui, n’est pas une première.
« Je commencerai par dire paix à l’âme du défunt. C’est peut-être la quatrième fois dans ma commune qu’on nous appelle pour la découverte d’un corps. Généralement, ce sont des étrangers, et souvent des Sierra-Léonais. Ils sont ici de manière clandestine, ce qui rend la situation vraiment difficile. Ils vivent dans la précarité. Vous avez vu l’endroit où l’homme est décédé. Ce n’est vraiment pas un lieu approprié pour loger des gens venus d’ailleurs, vivant dans des conditions si difficiles. Il semble que ce sont des bagagistes au marché, qui ne prennent aucune précaution, ni soin d’eux-mêmes. C’est difficile qu’ils viennent ici pour vivre dans de telles conditions, jusqu’à en mourir. On parle beaucoup de leurs conditions de vie, drogue, mauvaises conditions d’hygiène, etc. Franchement, nous devons prendre des mesures pour mettre fin à ce fléau. C’est le quatrième cas de Sierra-Léonais qui meurt dans les mêmes environs, soit au marché, soit à la périphérie. Les services concernés, c’est-à-dire la sécurité, la défense, la protection civile, et même nous, les autorités locales, souffrons beaucoup à cause de cette situation. On ne peut pas laisser les corps dans les rues. Il faut s’en occuper, mais ce n’est pas facile. Je remercie d’ailleurs la police, qui fait toujours de son mieux dans de telles circonstances », a laissé entendre le président de la délégation spéciale de Matoto.
Ismaël Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 624 69 33 33