Dalaba : les voiries urbaines en piteux état

Les routes du centre-ville de Dalaba ressemblent pour la plupart à des pistes rurales. Et pendant cette saison des pluies, les usages sont éprouvés par la boue et les vastes et profondes flaques d’eau. C’est le cas au quartier Tangama, sur la route nationale numéro1, à proximité de la centrale de l’EDG (Electricité de Guinée) où même les piétons peinent à se frayer un chemin. La boue est partout sur la route, a constaté Guineematin.com une de ses équipes de reportage à Dalaba.

La situation éprouvante de cette route boueuse à Tangama dure depuis au moins 4 ans. Pendant la saison des pluies, c’est maître Abdoulaye, un soudeur qui se trouve sur les lieux, qui réunit ses apprentis pour colmater les trous béants avec des pierres. Mais cette année, il peine à trouver de solution face à l’état de dégradation très poussée de cette voie pourtant très pratiquée.

Maître Abdoulaye, soudeur

« Chaque année, je mobilise mes apprentis pour venir réparer cette route. Mais cette année, la partie de cette route est tellement dégradée, on n’a pas pu la réparer. Chaque fois on vient ici pour réparer cette route, mais les autorités ne viennent pas en aide. Ce sont mes apprentis que je mobilise pour aller chercher des cailloux sur les motos tricycles. Après, on vient les casser pour permettre aux usagers de circuler. Je fais ça avec mes apprentis parce que je vois la souffrance des gens. Mais on n’a pas eu l’aide de la part des autorités. C’est pourquoi nous demandons une aide pour que cette partie de la route qui se trouve à Tangama ici soit réparée. Ça fait quatre ans que cette route est dégradée. Nous demandons vraiment de l’aide parce que les usagers souffrent énormément à ce niveau », a-t-il expliqué.

Le mauvais état des voiries urbaines de Dalaba est une épreuve de tous les jours pour les conducteurs de taximoto. Ils les arpentent au quotidien avec persévérance et habileté, mais ils ne sont pas à l’abri des pannes.

Amadou Sall, conducteur de taxi mototaxi à Dalaba

« Même nous les conducteurs de taximoto on ne trouve pas d’issue sur la route. Les conducteurs de véhicules et de camions aussi sont éprouvés par les mêmes peines. Les routes qu’ils sont en train de faire dans les quartiers se dégradent très vite. Nous souffrons beaucoup. Nous demandons au gouvernement de nous aider à avoir des bonnes routes, des routes de qualité. Nous n’avons pas de routes, et tout le monde souffre. Nous roulons entre les trous. Ça gâte nos engins, et parfois ça occasionne des embouteillages. On est tout le temps salit par la boue. Nos motos aussi sont sales tout le temps à cause de la boue sur cette route. Nous demandons au gouvernement de nous aider à avoir des routes de bonne qualité », a dit Amadou Sall, conducteur taximoto à Dalaba.

Abondant dans le même sens, cet autre conducteur de taximoto, Alpha Amadou Diallo, assure que le mauvais état des routes est l’une des causes d’accidents dans la ville de Dalaba.

Alpha Amadou Diallo, conducteur de taximoto

« A vrai dire, les bonnes routes manquent à Dalaba ici. Vous-mêmes vous avez vu, tout est gâté. La société Guico-press était venu ici pour réparer les routes. Mais, c’est seulement un tronçon qui a été bitumé. Tout le reste c’est des trous. Donc, il n’y a pratiquement pas de route, et la souffrance est énorme. Cette dégradation peut occasionner des accidents de la circulation, ça peut gâter les pneus des motos, les amortisseurs et autres. Nous demandons aux autorités de nous aider pour qu’on puisse avoir de bonnes routes à Dalaba ici », a-t-il indiqué.

De Dalaba, Mamadou Baïlo Keïta, Saïdou Hady Diallo et Thierno Hamidou Barry pour Guineematin.com

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