Les faits se sont produits aux environs de 17 heures ce mardi, 22 octobre 2024, au niveau d’un barrage de contrôle à la sortie de la ville de Kérouané, sur la route de Kankan. Et selon les informations confiées à Guineematin.com, ce sont des militaires qui y ont ouvert le feu sur un camion qui était en route pour Conakry. Ils ont aussi passé à tabac le chauffeur dudit camion.
« Le chauffeur était en provenance de la base des chinois où il était allé décharger des barrages. Le camion était vide. A l’entrée de la ville de Kérouané, il a trouvé des militaires au niveau d’un barrage. Ils avaient arrêté beaucoup de motos. Alors, il (le chauffeur) a klaxonné pour qu’ils (les militaires) lui cèdent le passage, parce qu’il n’allait pas être contrôlé. Un des militaires est venu le trouver pour lui demander pourquoi il klaxonne, il a répondu que c’est pour qu’on lui cède le passage. Le militaire l’a donc pris au collet et l’a tiré pour le faire descendre du camion. D’autres sont venus l’aider à tabasser le chauffeur. Après avoir été roué de coups, le chauffeur a dit à son apprenti de faire traverser le camion en attendant qu’il règle cette histoire. Mais, dès que l’apprenti a démarré le camion, un militaire a ouvert le feu sur les pneus de l’engin », a expliqué sous anonymat une source proche du chauffeur.
Après cet incident, les chauffeurs qui étaient sur les lieux ont voulu se rassembler pour exprimer leur ras-le-bol. Mais, les militaires ont menacé de tirer sur quiconque s’arrêtera au niveau du barrage.
« On voulait se rassembler au niveau du pont pour protester contre cette violence injustifiée, mais on n’a pas pu. Les militaires sont très armés et ils ont menacé d’ouvrir le feu sur quiconque va garer là-bas. C’est extrêmement grave. Ils font des patrouilles mixtes ici depuis une semaine pour rechercher je ne sais quoi », a confié notre source.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com