Kérouané : manque criant d’équipements au centre de santé de Komodou 

Centre de santé de Komodou

Située à plus de 45 kilomètres de la préfecture de Kérouané, la sous-préfecture de Komodou compte un centre de santé et neuf postes de santé. L’accès aux soins de santé de qualité dans ces structures sanitaires constitue une préoccupation majeure chez les populations locales. Le centre de santé est confronté à plusieurs difficultés infrastructurelles. Notamment, l’absence de laboratoire d’analyse et le manque d’équipements, a appris Guineematin.com à travers son envoyé spécial.

La ville de Samory Touré regorge de richesses du sol et du sous-sol, malgré cela, le centre de santé de Komodou manque de laboratoire d’analyse et de matériels.

Ibrahima Keïta, infirmier d’état au centre de santé de Komodou

« On n’a pas de laboratoire. On n’a pas d’équipements de laboratoire. Il y a un lieu qui est indiqué pour le laboratoire mais il n’y a pas de matériels. C’est un grand centre qui n’a pas de laboratoire. Si on ne dispose pas de laboratoire, les examens qui demandent d’être référés dans les hôpitaux, on les envoie. Mais, ce qui est disponible pour le moment c’est les tests de dépistage rapide du paludisme. C’est seulement cet examen que nous faisons au centre de santé ici. On envoie les patients dans les hôpitaux pour les autres examens », a expliqué Ibrahima Keïta, infirmier d’état, qui demande aux autorités de doter les 9 postes de santé de la préfecture en lits.

De son côté, Suzane Mara, sage-femme déplore le fait que les femmes enceintes ne continuent pas le suivi régulier de leurs grossesses au centre de santé.

Suzane Mara, sage-femme au centre de santé de Komodou

« Les femmes viennent prendre les carnets au début de la grossesse mais elles ne suivent pas correctement l’évolution de leurs grossesses. C’est quatre CPN qu’on fait jusqu’à neuf mois. Les quatre CPN là, elles ne suivent pas ça. Si elles prennent le carnet au début, elles ne reviennent qu’à l’accouchement. Il y a manque de matériels ici et de médicaments. Pour réanimer aussi les enfants, on n’a pas d’appareils à l’heure-là. On demande aujourd’hui de nous aider à avoir des matériels. On demande aussi aux femmes de venir souvent faire leurs cartes CPN jusqu’à la fin (de la grossesse) », a-t-elle sollicité.

Kaïn Naboun TRAORÉ, envoyé spécial de Guineematin.com à Kérouané 

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