Pour Salam Sow, « Le football guinéen est globalement malade… »

Le football guinéen enchaîne le bon et le moins bon avec des résultats peu encourageants. La situation préoccupe de nombreux compatriotes qui dénoncent une gestion peu orthodoxe du sport roi en Guinée dans un contexte où la concurrence est rude dans la sous-région ouest africaine. Pour Abdoul Salam Sow, ancien international guinéen, le football guinéen est encore malade. Les efforts doivent être orientés vers une renaissance du football guinéen avec à sa tête ceux qui en ont le profil. Il l’a dit dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com ce vendredi, 25 octobre 2024.

Abdoul Salam Sow, ancien footballeur guinéen, s’inquiète du manque de préparation physique et d’animation de jeu du Syli.  Pour lui, le football guinéen est malade. « Lorsqu’on observe dans notre sous-région, quelles équipes la Guinée peut-elle battre aujourd’hui ? Le Sénégal, ce sera difficile. La Côte d’Ivoire… les Gambiens nous battent désormais. Pourrons-nous battre les Mauritaniens ? J’en doute. La Guinée-Bissau, c’est pareil. Cela montre que les autres progressent pendant que nous régressons. Lors de la CAN au Cameroun, je l’avais déjà dit. Quand je me rends à une CAN, je suis toutes les équipes, pas seulement la Guinée. Je regarde tous les matchs, même ceux qui se déroulent ici. Durant ces éliminatoires, je suis tous les matchs et je compare le niveau du Syli, en termes de densité physique et d’animation de jeu. Aujourd’hui, avec l’arrivée de Michel, je sais qu’il a l’expérience nécessaire. Il va apporter de la sérénité et du calme au sein du groupe. Mais globalement, le football guinéen est malade. C’est aussi simple que cela », a-t-il dit

Par ailleurs, Salam Sow dénonce la mal gestion au sein des instances dirigeantes du football guinéen et appelle à des réformes. « Au niveau des instances dirigeantes, chacun doit être à sa place. Comme le disait Sékou Touré : « L’homme qu’il faut, à la place qu’il faut ». Mais ce n’est pas ce qui se passe dans le football guinéen depuis une quinzaine, voire une vingtaine d’années. Tout le monde le sait. Si vous voulez que je le dise, je le dis, le football guinéen n’est pas à la place qu’il devrait être. Il est important de regarder ce qui se passe ailleurs. En Mauritanie par exemple, ils ont mis en place des structures. Aujourd’hui, nous n’avons même pas de stade. Comment voulez-vous progresser si le championnat est arrêté alors que d’autres pays jouent encore ? Nous devons harmoniser notre championnat pour être au même niveau que les autres pays et veiller à ce que chacun fasse ce qu’il a à faire. C’est bien d’aider certaines personnes, mais si elles ne méritent pas de faire partie du milieu du football, il faut les écarter. C’est aussi simple que cela », a-t-il lancé

En outre, Salam Sow affiche son ambition d’être sélectionneur du Syli pour apporter du changement. « Je me suis réveillé et j’ai décidé de garder cela pour moi pour l’instant. Mais je sais que j’ai le niveau pour contribuer, et je vais travailler là-dessus comme je l’ai fait quand je jouais. Mon objectif est d’être le meilleur dans ce que je ferai comme coach », a-t-il souligné.

Ismael Diallo pour Guineematin.com

Tél: 624 69 33 33

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