Comme annoncé précédemment, de tragiques incidents sont survenus au stade de N’zérékoré hier, dimanche 1er décembre 2024, lors de la finale du tournoi de football doté du trophée Général Mamadi Doumbouya. Le gouvernement parle de “bousculades mortelles” et dresse un bilan provisoire de “56 morts et de plusieurs blessés”. Il promet également des enquêtes pour établir les responsabilités liées à ce tragique événement. Mathieu Monemou, le président du conseil préfectoral des organisations de la société civile de N’zérékoré souhaite que “les organisateurs” de ce tournoi soient “les premiers à être interrogés” dans cette affaire. Cet activiste assure que « l’insuffisance des mesures de sécurité a contribué à cette tragédie » qui a endeuillé tout le peuple de Guinée.
« Nous ne voulons pas tirer de conclusions hâtives. Cependant, nous demandons à l’État de diligenter des enquêtes immédiatement. Ces investigations doivent situer les responsabilités et sanctionner les coupables. Les organisateurs doivent être les premiers à être interrogés, car il est évident que l’insuffisance des mesures de sécurité a contribué à cette tragédie. Avec des dispositions adéquates, ce drame aurait pu être évité ou, tout au moins, atténué… Les violences ont débuté à l’extérieur du stade, et non à l’intérieur. Cela pose des questions sur la gestion sécuritaire de cet événement », a-t-il confié au téléphone de Guineematin.com ce lundi, 2 décembre 2024.
Pour le président du conseil préfectoral des organisations de la société civile de N’zérékoré, ce drame réveille de douloureux souvenirs et replonge la capitale de la région forestière dans la spirale de violences dont elle se croyait sortie depuis quelques années.
« Il y a trois ans encore, la ville de N’zérékoré était tristement connue pour de telles violences, souvent marquées par des pertes humaines. Grâce aux efforts conjugués de tous, ces pratiques semblaient appartenir au passé. Aujourd’hui, nous constatons, avec une grande amertume, le retour de ces violences qui n’honorent personne… Ce qui s’est produit hier est une réalité tragique, et le bilan est lourd. Nous déplorons profondément ce qui est arrivé. Ce matin, la ville est dans un désarroi total. Déjà stigmatisée par les violences passées, nous devons maintenant faire face à un nouveau drame qui plonge N’zérékoré dans le deuil. Aucun quartier n’est épargné. Nous sommes tous concernés », a-t-il déclaré.
Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com