A la tête d’une importante délégation gouvernementale et porteur d’un message du président de la Transition, le Premier ministre, Bah Oury, est arrivé hier, lundi 2 décembre 2024, à N’zérékoré. Son séjour dans la capitale de la région forestière fait suite à la « bousculade mortelle » survenue au stade du 3 avril et qui a fait 56 morts et plusieurs blessés (selon un bilan provisoire officiel). C’était à l’occasion de la finale du tournoi de football doté du trophée Général Mamadi Doumbouya. Le chef du gouvernement est allé présenter les condoléances de son gouvernement aux familles des victimes, mais aussi leur exprimer la compassion et le soutien du chef de l’Etat dans ce moment de tristesse et de douleur. Son périple l’a conduit à la grande mosquée, à la cathédrale et à la résidence du patriarche de N’zérékoré pour transmettre le même message de paix, de solidarité et de compassion.
Monseigneur Raphael Balla Guilavogui, évêque du diocèse de N’Zérékoré, s’est réjoui de cette démarche sympathique de la délégation du Premier ministre. Et, il a évoqué une responsabilité partagée sur cette catastrophe qui a endeuillé tout le pays.
« L’appréciation que nous faisons, c’est que c’est un signe de solidarité, parce que cette solidarité leur a permis de faire ce déplacement, de venir auprès de la population. Et, en même temps, il faut que la population sente notre compassion. Quelque part, nous sommes tous responsables, parce que nous l’avons voulu. Mais en tant que responsable, c’est dans nos mains, c’est dans la main des organisateurs que cela est arrivé. Donc, il faut qu’on présente non seulement nos condoléances à la population, mais aussi nos excuses. Peut-être que si l’organisation avait été faite autrement et la sécurité garantie, cela ne serait pas arrivé. Ce qui s’est passé à N’Zérékoré est un incident. Il ne faut jamais qu’on se serve d’une telle situation pour une quelconque idéologie ou pour une quelconque interprétation. Il ne faut pas que cela pousse les Guinéens à une division, ni à une confrontation. Il faudrait que nous soyons tous unis dans cette douleur. Nous demandons à la population de N’Zérékoré, sans aucune distinction, d’être dans une certaine solidarité. Une solidarité forte qui permet d’apaiser les cœurs de ceux qui ont perdu les siens et de ceux qui ont été blessés », a dit ce leader religieux.
De N’Zérékoré, Jean David Loua et Alain Lamah pour Guineematin.com
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