Droits de l’homme en Guinée : Tenue de l’atelier de validation du rapport national de l’examen périodique universel 2025

La République de Guinée a ratifié la majorité des instruments juridiques internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme. Cette volonté est une dynamique significative qui se matérialise par la transposition en droit interne de plusieurs traités et protocoles en matière des droits de l’homme, notamment le pacte international relatif aux droits civils et politiques, le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la convention relative aux droits de l’Enfant. Pour suivre les avancées du pays en matière du respect de ses engagements envers ces traités et conventions, le ministère de la justice et des droits de l’homme, à travers la direction nationale des droits de l’homme, a organisé ce mardi 3 décembre 2024, l’atelier de validation du rapport national de l’examen périodique universel (EPU) 2025, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

L’objectif principal de cet atelier est de rendre inclusif le rapport national qui sera présenté à Genève durant le conseil des droits de l’homme en avril 2025, en prenant en compte les préoccupations de tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des recommandations de 2020 notamment les organisations de la société civile (OSC).

Aminata Bangoura, directrice nationale des droits de l’homme

« Il s’agit pour notre pays de relater toutes les avancées que nous avons faites depuis notre dernier passage en 2020 au titre de l’EPU. Les avancées qu’il y a eu en termes de promotion et de protection des droits de l’homme, vous n’êtes pas sans savoir que notre pays a de nombreux défis en matière des droits de l’homme. Et, il appartient à ma direction de transformer ces défis en opportunité pour que nous puissions continuer la promotion et la protection des droits de l’homme. C’est pourquoi la direction nationale des droits de l’homme a tenu à impliquer toutes les parties prenantes, à prendre leurs recommandations et leurs retours concernant le rapport national », a expliqué Aminata Bangoura, directrice nationale des droits de l’homme.

L’Examen Périodique Universel est un processus unique créé en 2006 consistant en un examen des réalisations des États membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) dans le domaine des droits de l’homme. Il est l’un des mécanismes de surveillance du Conseil des droits de l’homme. Piloté par les États, donnant l’opportunité à chaque Etat de déclarer les actions prises pour améliorer la situation des droits de l’homme dans son pays pour s’acquitter des obligations inhérentes aux traités ratifiés.

Présidant la cérémonie de lancement de l’atelier, la secrétaire générale du ministère de la justice et des droits de l’homme réaffirme l’engagement de la Guinée à faire du respect de ces principes une priorité. Mme Thiam Marie Irène Hadjimalis a sollicité, par la même occasion, les participants à apporter des propositions pertinentes à ce rapport qui sera le miroir du pays lors de la rencontre de Genève

Mme Thiam Marie Irène hadjimalis, secrétaire générale du ministère de la justice et des droits de l’homme

« Notre présence ici est justement de tenir un de ces engagements, en l’occurrence la préparation du dépôt du rapport de notre pays au titre de l’Examen périodique universel. Ce rapport qui doit être transmis, au nom de la Guinée, doit se conformer aux directives de rédaction notamment sur l’aspect participatif. C’est ce qui justifie votre présence ici, pour qu’ensemble nous puissions analyser ce projet de rapport et apporter notre contribution pour son amélioration. C’est pourquoi je voudrais vous exhorter à une analyse sans passion du document qui vous sera soumis, en gardant à l’esprit que c’est au nom et pour notre pays que vous faites ce travail », a-t-elle exhorté.

Cet atelier de validation constitue une étape essentielle pour garantir que le rapport national reflète fidèlement les préoccupations et les perspectives de tous les acteurs impliqués. Il est crucial que cet exercice tienne compte des efforts accomplis, mais aussi des défis rencontrés dans la mise en œuvre des recommandations. Cet atelier est une étape essentielle pour confirmer les progrès réalisés, identifier les lacunes persistantes et les actions prioritaires à entreprendre. Le haut-commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme en Guinée, par la voix de sa représentante adjointe en Guinée, Kossiwa Didi Davi, réitère l’engagement de son institution envers la Guinée.

Kossiwa Didi Davi, représentante adjointe du haut commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme en Guinée

« Je tiens à souligner l’importance de l’approche inclusive adoptée en vue de faire impliquer les organisations de la société civile dans ce processus. L’implication de tous les acteurs garantit que les préoccupations de chacun sont prises en compte, qu’il s’agisse de la promotion des droits civils et politiques, des droits économiques, sociaux et culturels, ou encore de la protection des groupes vulnérables, tels que les femmes, les enfants et les personnes en situation de handicap. Ainsi, il constitue le gage d’un rapport équilibré et représentatif », a-t-elle réaffirmé.

Pour Hadjiratou Bah, présidente de l’union pour le bien-être des personnes atteintes d’albinisme, cet atelier revêt une couleur particulière, en ce sens où il permettra de prendre en compte tous les maux qui assaillent les personnes des couches vulnérables du pays.

Hadjiratou Bah, présidente de l’union pour le bien-être des personnes atteintes d’albinisme

« Le fait d’impliquer la société civile, c’est une bonne chose. Nous des couches les plus vulnérables, notre contribution va porter sur ce sujet. Que ce soit les enfants, les femmes, les personnes vivant avec un handicap, les migrants », conclut-elle.

Lamine Kaba pour Guineematin.com 

Tél : 620995917

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