Des files d’attente interminables au niveau des stations-services et des prix exorbitants sur le marché noir agitent la ville de Kindia. Alors que le litre d’essence se négocie entre 14 000 et 15 000 GNF chez les détaillants, certaines stations sont à sec, alimentant une crainte grandissante d’une pénurie dans la matinée de ce mercredi, 4 décembre 2024, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Depuis ce mercredi matin, Kindia présente un tableau préoccupant. Dans plusieurs coins de la ville, le litre d’essence est vendu entre 14 000 et 15 000 GNF chez les détaillants. Un constat réalisé par notre reporter après avoir sillonné plusieurs stations-services. Les files d’attente s’étendent à perte de vue.
Dans certaines stations encore en activité, les pompistes affirment être à court de carburant. « Nous n’avons plus d’essence », déclarent-ils, contraints de suspendre la vente.
Ailleurs, les rares stations approvisionnées sont prises d’assaut, avec de longues files d’attente qui ne désemplissent pas. Au centre-ville, précisément à la Station BNT de Caravansérail, la seule station ouverte est envahie par les automobilistes et les détaillants.
Pendant ce temps, sur les marchés noirs, certains vendeurs continuent de ravitailler une clientèle désespérée, mais à des prix prohibitifs. À Tafory, par exemple, un taxi-motard témoigne : « j’ai acheté un litre à 14 000 GNF ici ». Cependant, plusieurs tables de vente de carburant restent vides, les détaillants se faisant rares.
Plus loin, à Dadia et sur la route Contournante, la situation semble légèrement meilleure, bien que les stations-services soient submergées par une foule impatiente. À la Gare routière Oyé Guilavogui, sur la nationale Kindia-Mamou, la station est totalement fermée, malgré la présence de citernes d’essence stationnées le long de la route.
A la Station Shell de Bhalebowal à Comoya nous avons fait un clin d’œil ou le responsable assure qu’il y a suffisamment de carburant. Ce sont les gens qui font des spéculations, dit-il.
Face à cette agitation, la crainte d’une crise de carburant s’intensifie. Cependant, la Société Nationale des Pétroles de Guinée tente de calmer les esprits en assurant qu’il n’y a « ni rupture ni pénurie de produits pétroliers » dans le pays.
Depuis Kindia, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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