C’était une probabilité, mais jamais une éventualité, la démission possible d’Emmanuel Macron après le vote de la censure par la majorité des députés français hier contre le gouvernement de Michel Barnier.
En tous cas, les Français ne s’attendaient quand-même pas que Macron annonce sa démission ce soir. Même si ce rêve est caressé par plusieurs députés de l’opposition.
Dans son adresse à la nation ce jeudi, 05 décembre 2024, le président Français a annoncé qu’il nommerait un nouveau Premier ministre dans les prochains jours. C’est désormais une priorité pour Emmanuel Macron qui doit recevoir à Paris plusieurs chefs d’États les prochains jours, dont Donald Trump, élu il y a quelques semaines aux États-Unis.
Emmanuel Macron a précisé qu’une « loi spéciale sur le budget serait déposée à la mi-décembre pour assurer le fonctionnement des services publics et soutenir divers secteurs, y compris les armées, la justice, et les agriculteurs en difficulté ».
Ainsi, Macron souffle le chaud et le froid en s’adressant aux Français, mais aussi à ses oppositions des deux extrêmes.
Macron a décidé de s’adresser directement à son opposition. Il l’appel à » la nécessité de redonner un cap clair à la France avec « de la sagesse » et « de l’unité ».
Un appel d’air dans un gang de fer, car Il a également exclu sa propre démission, affirmant qu’il exercerait pleinement son mandat jusqu’à son terme. Donc, sauf cas de force majeure. Même si certains pensent qu’une démission massive des députés pourrait l’obliger à aller une élection avant juin.
En définitive, Macron a tenté de rassurer les Français en promettant des mesures pour stabiliser la situation politique et économique du pays, tout en appelant à l’unité nationale.
Dans cette « guéguerre » politique, la démocratie française s’affirme, mais grippe la machine étatique. Macron s’accroche bien à son fauteuil et accuse son opposition de choisir le désordre et de ne penser qu’à l’élection présidentielle.
La France est en crise. Elle est là et certainement pour plusieurs semaines encore. Ce qui reste sûr en allant aux dernières élections législatives, les français et françaises ne s’entendaient pas à vivre une fin d’année de »yo-yo » politique.
De Paris (France), Abdoulaye Oumou SOW pour Guineematin.com