Portées disparues depuis plus d’un mois, Mamadou Hawa Baldé et Diariou Baldé étaient activement recherchées par leurs familles. Hier, mercredi 4 décembre 2024, une découverte macabre a été faite au bord d’un cours d’eau à Dar-es-salam. Les restes du corps de l’une d’entre elles ont été identifiés. Et, ce sont les habits qu’elle portait qui ont facilité cette identification, a appris Guineematin.com à travers son correspondant à Labé.
C’est une passante qui, intriguée par des vêtements reconnaissables, a donné l’alerte. Ces vêtements, portés lors de la disparition, ont permis d’identifier la victime. La maman de Mamadou Hawa Baldé, âgée de 4 ans, explique comment elle a été informée de cette découverte.
« C’est à 18 heures, une voisine à nous est venue appeler la fille de ma coépouse, en lui disant de la suivre elle a quelque chose à lui montrer. Elle lavait sa tenue scolaire, finalement, elle a laissé ce qu’elle faisait pour la suivre. Elles sont revenues quelque temps après les yeux hagards. Pour moi, elles étaient parties voir un serpent. Après, notre voisine Hadja Halimatou est venue me demander, ce que portait Mamadou Hawa Baldé ma fille au moment de sa disparition. Je lui ai répondu qu’elle portait une robe rouge et un pantalon rouge. Directement, il a jeté son téléphone et A commencé à pleurer en se dirigeant dans la maison. Je l’ai poursuivi en demandant de ce qu’il y avait. C’est ainsi qu’elle m’a avoué qu’elle a vu des habits de ce genre au bord du cours d’eau. C’est dans ces circonstances, que j’ai été informé de cette découverte. Je me remets à la volonté de Dieu. Mais si jamais c’est quelqu’un qui est derrière leur disparition suivie de son décès, je ne lui pardonnerai jamais de la vie », a fait savoir Aissatou Diallo, mère de Mamadou Hawa Baldé, dont le corps a été retrouvé.
Informées, les autorités locales et les agents de sécurité se sont rapidement rendus sur place. Un des oncles des fillettes apporte quelques précisions.
« C’est ce mercredi que cela fait un mois trois semaines depuis qu’elles ont été portées disparues. A voir le reste du corps, on comprend que la fillette est décédée depuis longtemps. Les services de la protection civile, ainsi que la gendarmerie, sont allés aux constats. Les ossements retrouvés ont été rassemblés et inhumés au même endroit, selon les coutumes locales. Comme elles étaient deux, dès demain jeudi, des groupes de jeunes volontaires ont décidé de se mobiliser pour explorer les environs du cours d’eau à la recherche de nouvelles pistes concernant la seconde fillette disparue du nom de Diariou Baldé, âgée de 3 ans », a-t-il indiqué.
Tout de même, cette découverte tragique a permis à la famille de faire le deuil de l’une des disparues, bien que la douleur reste immense. L’émotion et l’indignation gagnent la communauté qui demande désormais des éclaircissements sur les circonstances entourant cette affaire.
De Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com
