Tribunal de Mafanco : un militaire et deux civils jugés pour le vol de 130 millions GNF chez un officier

Tribunal de Mafanco, TPI

Siégeant en audience correctionnelle lundi, 2 décembre 2024, le tribunal de première instance de Mafanco a poursuivi les débats dans une affaire de vol d’une somme de 130 millions GNF au domicile d’un officier militaire. Lors de cette audience, Mohamed Camara, militaire fanfariste en service au camp de Kindia, a comparu dans cette affaire. Comme ses prédécesseurs lors des précédentes audiences, il a nié les faits de vol, de recel et de complicité qui lui sont reprochés, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est le dimanche 24 janvier 2024 qu’une importante somme d’argent a été volée au domicile du Commandant Moussa Diallo. Hassan Diakité, principal suspect, serait l’auteur de ce vol. Actuellement en cavale à l’étranger, il demeure introuvable.

Lors de cette audience, Mohamed Camara a comparu aux côtés de Bangaly Condé, présenté comme le frère de M’bemba Diakité (un ami à qui Hassan aurait confié l’argent après le vol), et de Cheick Abass Soty Sidibé, un autre prévenu poursuivi pour recel dans le même dossier.

Dans ses déclarations, Mohamed Camara affirme avoir été arrêté à la gendarmerie de Matam suite à une décision des responsables militaires du camp de Kindia, où il suivait une formation depuis juillet 2024. « Le vol a eu lieu en janvier, et j’ai commencé ma formation en juillet. Un jour, alors que je faisais mes ablutions, M’bemba Diakité est venu chez moi. Il m’a dit qu’un de ses amis possédait une somme d’argent. Ensemble, nous sommes allés dans la boutique de Cheick Abass Soty Sidibé. Là-bas, Hassan Diakité nous a informés qu’il avait remis l’argent à une personne surnommée Nedved à l’aéroport. J’ai répondu que je ne pouvais rien faire de plus et je suis retourné chez moi. À 23 heures, Hassan, M’bemba et quatre autres jeunes sont arrivés chez moi sans m’avertir. Je dormais. Quand j’ai ouvert la porte, ils m’ont dit qu’ils avaient apporté l’argent. M’bemba a appelé Cheick, mais ce dernier a refusé de le prendre, tout comme moi. Les jeunes sont ensuite partis. C’est tout ce que je sais de cette affaire », a-t-il déclaré.

Poursuivant, Mohamed Camara a expliqué les circonstances de son arrestation : « C’est à Kindia que le commandant du camp m’a convoqué pour me demander si je connaissais quelque chose à propos d’un vol d’argent. Il m’a informé que plusieurs personnes avaient été arrêtées. J’ai répondu que je n’étais au courant de rien. Ensuite, il m’a demandé de monter dans un pick-up pour venir m’expliquer à Conakry. Là-bas, on m’a conduit à la gendarmerie de Matam, puis directement au bureau du procureur », a-t-il raconté.

Après avoir écouté toutes les parties et procédé à une confrontation entre Mohamed Camara et Cheikh Abass Soty Sidibé, le juge a décidé de renvoyer le dossier au 5 décembre 2024 pour réquisitions et plaidoiries, à la demande de la défense.

Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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