La journée mondiale de lutte contre le SIDA est célébrée le 1er décembre de chaque année à travers le monde par les structures sanitaires. Cette journée vise à soutenir les personnes vivant avec le VIH/SIDA et à commémorer les victimes des maladies liées à ce virus. Cependant, contrairement à la capitale Conakry, cette journée est passée inaperçue dans plusieurs localités de l’intérieur du pays, notamment à Kankan. Malgré ce manque de célébration officielle, des statistiques préoccupantes ont été relayées. Au moins 545 nouvelles personnes ont été testées positives au VIH/SIDA dans la région de Kankan cette année, des chiffres en baisse par rapport à l’année précédente, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
Ces chiffres ont été révélés par la Docteure Sampou Mamy, responsable du Centre de Traitement Ambulatoire (CT-A) de l’hôpital régional de Kankan. Dans un entretien accordé à notre reporter, elle explique que le taux de personnes infectées est en nette diminution. « Quand on parle aujourd’hui de l’évolution du SIDA à Kankan, nous constatons une baisse par rapport à l’année dernière. Cette année, il y a eu 545 nouvelles infections. Cela signifie qu’il y a une réduction des cas, mais le virus est toujours présent. Parmi ces personnes infectées, on compte des enfants, des adultes, des femmes et des hommes », a-t-elle précisé.
Pour combattre la discrimination et la marginalisation des personnes vivant avec le VIH, Dre Sampou Mamy a tenu à rassurer que la prise en charge et le traitement sont gratuits. « Ce n’est pas parce qu’ils sont atteints du virus qu’on doit les discriminer. Ils sont comme les autres, il n’y a aucune différence entre eux et les autres patients. Ils sont régulièrement suivis chez nous et reçoivent gratuitement leurs traitements. Nous avons également des accompagnateurs psychosociaux pour soutenir ceux qui, après l’annonce de leur statut, traversent des moments difficiles. Certains, bien qu’ils soient en traitement, ont parfois du mal à accepter leur état. Ces agents formés sont là pour les réconforter et les accompagner psychologiquement. Malgré cela, il reste des gens qui ne croient pas encore à l’existence de cette maladie », affirme-t-elle.
Dre Sampou Mamy a profité de l’occasion pour encourager les populations à se faire dépister. Selon elle, la prise en charge est gratuite et accessible à tous. Elle a également adressé un message aux jeunes, les exhortant à privilégier l’abstinence comme mesure de prévention. Enfin, elle a réaffirmé que, contrairement aux années précédentes, le taux de prévalence du VIH/SIDA est en baisse dans la région de Kankan.
Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com