Journée mondiale pour le climat : une réflexion sur les défis en Guinée

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Le 8 décembre 2024, l’humanité célèbrera la journée mondiale pour le climat, un moment crucial pour rappeler les enjeux liés au changement climatique. En Guinée, comme partout en Afrique et dans le monde, cette problématique demeure une priorité pour les États, les populations et les partenaires au développement.

Dans ce contexte, Guineematin.com est allé à la rencontre du Professeur Alkaly Doumbouya, expert en environnement, qui a livré une analyse détaillée sur les effets du changement climatique et les responsabilités qui en découlent.

« Sensibiliser pour agir »

Pour le Professeur Alkaly Doumbouya, il est impératif de rappeler les réalités du changement climatique à la conscience collective.

« Ce phénomène mondial, bien qu’il concerne toute la planète, a des conséquences que nous subissons directement. Ces impacts sont souvent liés à nos comportements vis-à-vis de la nature et de l’environnement », explique-t-il.

Il souligne également l’importance de la Journée mondiale pour le climat comme levier de sensibilisation.

« Cette journée doit permettre d’éduquer et d’informer, car beaucoup ignorent encore l’ampleur de leurs actions sur l’environnement. Il faut mettre l’accent sur la réduction des gaz à effet de serre et encourager des partenariats solides à tous les niveaux : local, national, régional et mondial pour faire face à ce défi mondial », a-t-il dit.

Des impacts dévastateurs en Guinée

Professeur Doumbouya est l’un de ceux qui tirent la sonnette d’alarme par rapport à la question du changement climatique. Le directeur de recherche au Centre national des sciences halieutiques de Boussoura, spécialiste des écosystèmes côtiers, témoigne des effets tangibles du changement climatique en Guinée.

« Notre pays, comme tant d’autres, subit des conséquences alarmantes : élévation des températures, vagues de chaleur, événements climatiques extrêmes tels que des inondations et l’érosion côtière. Les côtes guinéennes, fragiles car couvertes de mangroves sur des sols meubles, reculent chaque année sous la pression de la montée des eaux », déplore-t-il.

Il illustre ces phénomènes avec des exemples concrets. « Dans les îles Tristao, il y a 10 ou 15 ans, des mangroves couvraient encore des zones aujourd’hui complètement détruites par l’avancée de la mer. À Boffa, les terres rizicoles inondées par la salinisation deviennent inutilisables, forçant les populations à abandonner leurs activités agricoles », a-t-il expliqué.

Malgré ces défis, des efforts ont été entrepris. L’État a construit des digues pour protéger les zones les plus vulnérables et a soutenu les populations locales. Cependant, selon cet expert, les actions actuelles sont insuffisantes face à l’ampleur du problème.

« Chacun a un rôle à jouer, qu’il s’agisse du gouvernement, des partenaires internationaux ou des citoyens. Les populations, bien qu’au bas de l’échelle, subissent les conséquences directes et doivent être sensibilisées pour adopter des comportements responsables », conclut Pr Alkaly Doumbouya.

En cette journée mondiale pour le climat, il est plus que jamais nécessaire de renforcer les actions collectives pour atténuer les impacts du changement climatique, en Guinée et dans le reste du monde.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tel : +224622919225

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