Le gouvernement guinéen, à travers le ministre du Budget, Facinet Sylla, a officiellement présenté ses axes prioritaires pour le projet de Loi de Finances de l’année 2025. La cérémonie a eu lieu ce lundi, 9 décembre 2024, au Conseil national de la transition (CNT), en présence des membres du corps diplomatique et des membres du CNRD. Ce projet de Loi de Finances pour l’exercice 2025 définit les priorités du gouvernement. À travers le projet Simandou 2040, le gouvernement met l’accent sur le développement socioéconomique du pays, avec une prévision du PIB de 7,0 % contre un taux d’inflation annuel de 6,0 %. Le taux de change sera de 8 489 GNF pour 1 USD. Le budget total pour 2025 est estimé à 41 897,8 milliards de GNF, avec un déficit budgétaire de 7 424,4 milliards de GNF, représentant 2,8 % du PIB, rapporte Guineematin.com à travers ses reporters présents sur place.
Dans sa déclaration, le ministre du Budget, Facinet Sylla, a indiqué que les priorités du gouvernement pour 2025 se concentreront sur le développement de secteurs clés à travers le programme Simandou 2040, qui met l’accent sur cinq grands axes. « L’année 2025 marque la formalisation du Programme Simandou 2040, qui constituera notre stratégie de développement pour les années à venir et qui prend le relais du PRI, dont il intègre les acquis et les défis. Ce programme de développement socio-économique durable, qui fera l’objet d’une présentation à votre auguste Assemblée très prochainement, s’articule autour de cinq (5) piliers stratégiques : 1- L’Agriculture, l’Industrie Alimentaire et le Commerce ; 2- L’Éducation et la Culture ; 3- Les Infrastructures, les Transports et les Technologies ; 4-L’Économie, la Finance et l’Assurance ; 5- La Santé et le Bien-être. Sur le plan national, il est impératif de poursuivre les efforts d’atténuation des effets de l’incendie du dépôt des hydrocarbures de Kaloum, tout en renforçant la structuration de notre économie pour tirer pleinement profit des retombées positives attendues du gigantesque projet minier de Simandou. De même, le déploiement de politiques socio-économiques visant à protéger les plus vulnérables de nos concitoyens devrait être poursuivi. Après tout, le social n’est-il pas l’axe 1 de la refondation ? », s’est-il interrogé. Pour l’exercice 2025, Le ministre du Budget a fait savoir que le gouvernement prévoit un taux de croissance du PIB de 7,0% et une inflation de 6,0%. Le taux de change est estimé à 8 489 GNF pour 1 USD. Avec un Budget de 41 897,8 milliards de GNF, le déficit budgétaire sera de 7 424,4 milliards de GNF, représentant 2,8% du PIB, informe le ministre.
« Les prévisions budgétaires pour 2025 reposent sur les principales hypothèses du cadrage macroéconomique de novembre 2024, ci-après : un taux de croissance du PIB de 7,0% ; un taux d’inflation moyen annuel de 6,0% ; un taux de change de 8 489 GNF pour 1 USD. Sur cette base, les agrégats budgétaires pour 2025 qui en découlent se présentent comme suit : Recettes totales : 34 473,4 Mds GNF ; Recettes propres : 33 037,6 Mds GNF, soit 96% des recettes totales ; Dépenses totales : 41 897,8 Mds GNF ; Déficit budgétaire : 7 424,4 Mds GNF, soit 2,8% du PIB. Les recettes budgétaires prévues en 2025 augmentent de 12,1% par rapport à la Loi de Finances Rectificative 2024 et proviennent principalement des recettes fiscales, qui représentent près de 90% des projections annuelles. Les recettes minières constituent environ 20% des recettes fiscales et la pression fiscale est estimée à 12% pour l’exercice 2025. Les dépenses budgétaires augmentent de 8,4% par rapport à 2024 et se décomposent en dépenses courantes pour 62,3% et en dépenses d’investissement pour 37,7%. Les dépenses budgétaires sont financées à 83,1% par les ressources propres. En outre, les dépenses obligatoires de ce projet de budget s’élèvent à 24 093,2 Mds GNF, soit 71% des recettes liquides prévues en 2025. Elles comprennent notamment, les salaires civils et militaires : 10 035,4 Mds ; la subvention au prix de l’électricité : 3 000 Mds ; les pensions civiles et militaires : 2 218,2 Mds ; les intérêts de la dette : 2 156,0 Mds ; le fonctionnement des forces de défense et de sécurité : 1 265,1 Mds ; les ressources des budgets d’affectation spéciale (BAS) : 1194,65 Mds ; les achats de médicaments, de vaccins et d’engrais : 472,8 Mds ; le fonctionnement des hôpitaux : 358,5 Mds ; les bourses des étudiants en Guinée et à l’étranger : 266,4 Mds ; le fonctionnement des ambassades : 211,1 Mds ; le fonctionnement des Institutions Républicaines : 200,6 Mds. Ces dépenses obligatoires représentent des engagements inéluctables de l’État pour assurer la continuité des services publics et soutenir les ménages. La part importante de ces dépenses obligatoires limite les marges de manœuvre budgétaires, réduisant ainsi la capacité de l’État à financer d’autres secteurs prioritaires. En tant que gouvernement responsable et soucieux des risques d’endettement non maîtrisé, nous avons estimé que le déficit budgétaire résultant de ces prévisions devrait être contenu en deçà de 3% du PIB. Cela nous a conduits à un déficit prévisionnel total de 2,8%, entièrement couvert par des ressources de financement clairement identifiées », a souligné monsieur Sylla.
Ismael Diallo et Abdoulaye N’koya Sylla pour Guineematin.com
Tél: 624 69 33 33