Un jeune étudiant, Aly Jeremy Millimono, est jugé au tribunal de Kaloum pour fraude et tentative de fraude aux examens nationaux. A l’audience du mercredi dernier, le jeune homme de 23 ans a reconnu les faits mis à sa charge, mais affirme avoir créé le groupe WhatsApp, à l’origine de ses déboires, dans l’intention de recueillir les sujets, les traiter et les vendre dans les écoles. Il dit que le groupe n’était pas destiné à envoyer un sujet à qui que ce soit, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
C’est un jeune homme, au moral très bas, qui a comparu devant le tribunal correctionnel de Kaloum pour répondre des faits de fraudes et tentatives de fraudes mis à sa charge pendant le brevet d’étude du premier cycle (BEPC) de la session 2024.
Il est poursuivi pour avoir créé un groupe WhatsApp dénommé ‘’United’’ et s’explique : « j’ai créé le groupe pour pouvoir avoir les sujets de l’année passée et cette année afin de les traiter et les vendre dans les écoles. Le groupe comptait plus de 700 membres. Mais je ne savais pas qu’il y avait des élèves dedans, puisque j’ai partagé le lien du groupe dans plusieurs groupes WhatsApp. C’est ainsi que beaucoup de gens se sont retrouvés dans le groupe et j’ai commencé à demander aux membres de m’envoyer les sujets pour que je puisse traiter et vendre dans les écoles. Je demande pardon parce que je sais que le groupe a servi à véhiculer les sujets », a-t-il déclaré.
Après la déposition du prévenu, le juge audiencier a demandé de passer à la phase des réquisitions et plaidoiries. Cependant, le représentant du ministère public a sollicité du tribunal le renvoi du dossier à huitaine. Selon le procureur, l’agent judiciaire de l’Etat sollicite se constituer en partie civile dans le dossier. A son tour, l’avocat de la défense n’a pas trouvé d’objection à cette sollicitation, d’ailleurs il fera savoir que l’agent judiciaire pourrait se constituer à n’importe quelle phase du procès.
S’appuyant sur l’article 204 du code de procédure pénale, l’avocat de la défense a souhaité que le tribunal accorde une liberté provisoire à son client qui pourrait se présenter à chaque fois que besoin se fera sentir, dit-il. Mais cette idée a été vite balayée d’un revers de main par le ministère public qui a soutenu que si une liberté provisoire est accordée, le prévenu pourrait ne plus se présenter.
Ainsi, le tribunal a pris la décision de rejeter la demande de la défense avant de renvoyer le dossier au 11 décembre 2024 pour réquisitions et plaidoiries.
Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com