Conakry : Auto-école AMSY offre des formations pour une sécurité routière et pour aider les jeunes dans la recherche de l’emploi

L’Auto-école AMSY, située à Dixinn Terrasse, en face de l’école Dixinn Centre 2, se distingue par ses formations diversifiées visant à améliorer la sécurité routière en Guinée. Fondée par Abdoulaye Sy Savané, cette école, en partenariat avec plusieurs institutions, telles que l’ONFPP (Office National de la Formation Professionnelle et Technique), est engagée dans un combat contre les accidents routiers en Guinée.

Dans une interview accordée à Guineematin.com Abdoulaye Sy Savané a exposé les grandes lignes de la mission de son groupe, qui comprend non seulement l’auto-école AMSY, mais également un centre de formation en conduite de camions et engins lourds à Boké. L’objectif est de former des jeunes à la conduite de véhicules plus complexes et leur offrir des opportunités d’emploi, notamment celui de Simandou.

Le groupe AMSY offre une formation de qualité sur des parcours d’apprentissage sur 10 hectares à Boké avec les engins lourds. Au-delà, Abdoulaye Sy Savané a souligné que la sécurité routière est une priorité pour son groupe, en collaboration avec l’ONFPP. Il a évoqué la formation des jeunes motards dans les communes de Ratoma et Dixinn pour réduire les accidents de la route en Guinée.

Abdoulaye Sy Savané, fondateur de l’Auto-École AMSY

« Le groupe AMSY est constitué des autos écoles AMSY et du centre de formation en conduite camion et engin divers AMSY à Boké. Mais, un des impacts les plus importants, on ne passe pas toute sa vie à être conducteur de taximoto. Nous avons commencé à être un conducteur, on finira par être un conducteur à un stade très pointu. Nous leur avons communiqué que le centre de formation en conduite de camion AMSY, qui a été appuyé par la Banque mondiale depuis 2008 à Boké, est aujourd’hui fonctionnel. Ce centre a tous les engins appropriés, ils commencent, ils font la formation de la conduite moto jusqu’aux machines de chantier, les excavateurs, les fourchettes, les pelles chargeuses, les bulldozers et tout. Donc, voilà un atout important pour ces jeunes motards d’apprendre la conduite des engins lourds. Simandou sera une des plus grandes réponses à leurs problèmes d’emploi. Donc, il faudrait savoir que le groupe AMSY reste toujours à votre disposition pour mieux vous servir. Nous avons un centre de 10 hectares à Boké avec les parcours d’apprentissage où on peut commencer à apprendre la conduite sur la moto jusqu’aux machines de chantier, jusqu’aux machines de mine. Le temps imparti pour ces formations, imaginez, pour la formation des petits véhicules, nous avons un mois, dix jours. La formation des conducteurs de camions, nous avons ça trois mois. Mais aujourd’hui, ce qui est à recommander, il y a beaucoup de types de machines qu’on peut apprendre à conduire. Il y a les combinaisons d’engins, par exemple, trois engins. Vous avez cinq mois pour apprendre trois types d’engins différents. Et là, si vous êtes titulaire, si vous apprenez ces trois engins, vous devenez une référence. Ensuite, il y a les semi-vecteurs. La polyvalence, la combinaison de deux engins différents, vous pouvez le faire, ou les spécialités par engins. Vous pouvez tout faire. Il y a des durées de quatre mois, cinq mois, trois mois. Et tout cela, c’est à AMSY Auto-école. Donc, vous avez aussi, en partenariat avec l’ONFPP, des centres de formation avec des motards. Le déplacement des personnes est principalement assuré par les taximotos. De ce fait, l’activité de conducteur de taximotos offre chaque année des opportunités de mobilité et d’emploi à des milliers de Guinéens. Mais, l’exercice de cette activité est associé à de nombreux risques d’accidents. Si vous allez en traumatologie, vous allez être édifié. Chaque fois sur la route, vous rencontrez des motos dans des caniveaux. C’est comme si c’était un concours d’acrobatie de taximotos qui est organisé sur la route. C’est difficile. On ne naît pas motard, on le devient. Et on le devient comment ? Par l’apprentissage. Conscient de cette problématique, en sécurité routière, tout le monde ne peut pas s’en occuper, tout le monde doit s’en préoccuper. Mais l’ONFPP, une structure décentralisée de l’État, a fait de ça sa préoccupation, son cheval de bataille pour répondre à la crise de confiance des citoyens. Ils se disent : halte, nous ne pouvons plus continuer à supporter un tel impact. Voilà, le mal est là. On nous caresse, mais si une structure prend la responsabilité de relever le défi, nous nous tapons les mains. Nous avons connu l’ONFPP durant des années, mais l’ONFPP est devenu un organisme de formation dans tous les domaines. Aujourd’hui, par rapport à cette problématique de sécurité routière, nous acteurs de la sécurité routière, les organismes étatiques, nous devons se mettre en synergie pour organiser la formation pour diminuer la sinistralité routière. C’est pour ce fait que cette action de formation a commencé par la commune de RATOMA. Je profite de l’occasion pour féliciter le responsable de la délégation spéciale de RATOMA qui s’est impliqué et qui attendait l’occasion. Donc, l’ONFPP et notre structure de formation, l’auto-école AMSY, le centre de formation AMSY, nous avons conjugué les efforts pour mettre en œuvre cette formation de 200 personnes à RATOMA et 200 personnes à Dixinn. Cette formation s’est beaucoup plus appesantie sur le volet comportemental. On ne naît pas motard, on le devient. La moto est un véhicule, tout véhicule n’est beau que quand il est arrêté. Sans formation, on ressemble à un aveugle qui erre sur la route. Donc, ce nouveau processus de formation, ce nouveau phénomène de prise en charge de la sécurité routière par les organismes étatiques, est vraiment un enjeu attendu. Aujourd’hui, ces jeunes motards, nous avons commencé par une formation théorique. Il y a quatre jours, il y a eu une introduction devant le président de la délégation spéciale et sa délégation. Nous avons donné du poids parce que cette formation a permis à ces jeunes d’avoir un nouveau regard sur la sécurité routière. Ces conducteurs, pour venir à la formation, c’était un grand problème. Ils se disaient, les motos ne nous appartenaient pas. Ils se disaient, nous avons des rendez-vous, nous avons des contraintes de déposer les enfants à l’école et de les retourner à l’après-midi. Mais rien de tout ça ne justifie l’absence de la formation. Aujourd’hui, ces jeunes, nous les avons déroulés après l’introduction, trois jours de communication tendue en les faisant voir des images choc, des images pouvant provoquer un électrochoc salvateur, des images difficiles… Donc, les bienfaits de cette formation, on ne peut pas tout dire. Il y a des changements de mentalité », a-t-il dit.

Poursuivant, Abdoulaye Sy Savané, indique que des efforts doivent être fournis dans la délivrance des permis.

« Le permis n’est pas l’objet d’un simple commerce. Le permis se passe. Il y a une procédure pour avoir le permis qui répond aux critères d’âge, aux critères de santé physique et morale, aux critères de formation, jusqu’aux critères d’évaluation. Mais aujourd’hui, les auto-écoles sont les parents pauvres de ce système. Imaginez, plus d’une décennie, le permis s’achetait. Plus d’une décennie. Le permis n’est pas une carte d’identité. Non, c’est tout différent. Ces permis-là sont recyclés. Directement, quand vous avez les auto-écoles, les gens viennent, ils font des formations, après ils disparaissent. Quand il s’agit de prendre le permis, tout le monde aime la facilité et le raccourci. Dans un pays, s’il y a la facilité et le raccourci, les procédures sont biaisées. Il faut reconnaître qu’il y a beaucoup d’amélioration en termes de sécurité routière. Qui dit sécurité routière parle de conception de l’infrastructure routière. Aujourd’hui, il y a des routes qui n’étaient jamais ouvertes en Guinée et qui sont ouvertes. Il y a des transversales qui sont ouvertes aujourd’hui. Il y a des routes qui sont en train d’être pétées, mais tout ça là c’est des avancées. Sans route, il n’y a pas de sécurité routière. Et tous ces efforts doivent être suivis », a-t-il indiqué.

Auto-École AMSY est joignable aux numéros suivants : 662 10 00 46 / 623 44 89 27.

Ismaël Diallo pour Guineematin.com

Tél : 624 69 33 33

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