La prévenue dame Djenabou Diallo est traduite en justice pour répondre des faits de menaces de mort. Des menaces qu’elle aurait proférées à l’encontre de son ex-époux, Souleymane Barry. Son procès s’est ouvert lundi, 9 décembre 2024, devant le tribunal de première instance de Mafanco où elle a plaidé non coupable, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Selon nos informations, il s’agit dans cette affaire d’un couple qui était légalement marié. Au cours de leur union, ils ont fait 3 enfants. Et au fil du temps, il y a eu des malentendus, et le divorce s’en est suivi.
Madame Djenabou Diallo, la prévenue dans cette affaire, a quitté le foyer. Ainsi, après avoir passé 5 ans ailleurs, elle a décidé de » revenir vivre avec ses enfants et se remarier avec le père de ses enfants ». Une option que Souleymane Barry ne veut plus entendre. Alors, considérant que cet état de fait constitue une menace à son encontre, il est allé porter plainte contre la mère de ses trois enfants pour des faits de « menaces de mort ».
Dans sa déposition faite à la barre, la prévenue plaide non coupable des faits de menaces de mort mis à sa charge.
« Moi je n’ai pas menacé. J’étais venue chez lui dans l’intention de redevenir son épouse et vivre avec mes enfants au foyer. Mais, il a porté plainte contre moi, alors qu’il n’y a pas eu de menace », a expliqué la prévenue.
Cependant, Souleymane Barry, partie civile, soutient mordicus qu’il a été menacé de mort par la présence de dame Djenabou Diallo dans son foyer.
« Elle quitte Dubréka où elle habite pour venir rester chez moi à Conakry où elle reste de 10 heures à zéro heure tous les jours. Plus de 6 mois elle est dans ça. Et après, elle retourne à Dubréka la nuit. Elle dit qu’elle veut savoir maintenant mon programme. Elle a cassé ma porte. Donc, je suis menacé de mort. Je suis menacé par sa présence au foyer. C’est pourquoi je suis venu devant vous la justice pour que vous m’aidiez à sauver ma vie, pour que le tribunal m’aide à avoir ma sécurité. Parce que j’ai peur de la façon dont elle est venue chez moi. Je veux qu’elle libère chez moi. C’est tout ce que je demande au tribunal », a-t-il lancé.
Dans ses réquisitions, la procureure Elisa Doua Guilavogui a fait savoir que les » faits de menaces ne sont pas établis » dans cette procédure. Elle demande au tribunal de renvoyer la prévenue des fins de la poursuite pour délit de menace non constitué à son égard.
« Au cours des débats, il n’a pas été établi que dame Djenabou l’a menacé. Le simple fait de venir s’installer chez lui ne constitue pas une infraction de menace. Certes, c’est elle qui a décidé de quitter son foyer et ses enfants. Ce n’est pas à elle de décider délibérément de venir s’installer au domicile de son époux sous prétexte que ses enfants sont là-bas. Elle n’a qu’à quitter le foyer. Bien que son comportement ne constitue pas une infraction de menace, elle n’a qu’à quitter le foyer. Donc, le ministère public requiert qu’il vous plaise de la renvoyer des fins de la poursuite pour délit non constitué à son égard », a requis le ministère public.
Sur la même lancée, la défense, par la voix de maître Ousmane Mansaré, plaide non coupable et demande au tribunal de renvoyer sa cliente des fins de la poursuite.
« Elle est venue pour plaider afin qu’elle continue à être l’épouse de Souleymane Barry. Elle n’est pas venue dans le cadre de la menace. Elle est venue plaider pour revenir dans le foyer, plaider pour qu’elle redevienne épouse. Celui qui a l’intention de revenir ne menace pas. Renvoyez-la des fins de la poursuite », a plaidé l’avocat.
C’est dans ce climat que le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 23 décembre 2024.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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