La commune rurale de Banankoro, située à 35 kilomètres de la préfecture de Kérouané, est frappée par un manque criant d’eau. La contrée, située entre les fleuves Baoulénin et Bonboko, ne dispose pas de suffisamment de points d’eau pour couvrir les besoins de ses nombreux habitants. Interrogées par le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture, certaines femmes ont expliqué les difficultés qui les assaillent à la recherche de l’or bleu, avant d’interpeller les autorités sur leur situation.
La sous-préfecture de Banankoro est dans l’insuffisance totale de forages, notamment le quartier Commandaya. Les femmes s’en plaignent quotidiennement.
Boh Saran Oularé, citoyenne de Banankoro, explique son calvaire et interpelle les autorités.
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« Ce matin, je suis parti pour remplir mes bidons, j’ai trouvé beaucoup de monde là-bas, là où on vient chercher de l’eau. Je suis retournée pour puiser l’eau dans le puits. Nous prions le gouvernement de nous aider, nos forages ne sont pas nombreux et ils sont fatigués. Notre quartier est vaste et très peuplé, avec notamment plein de femmes et d’enfants. Quand on est trop pressé, nous puisons l’eau dans le puits ».
Après avoir sillonné certains quartiers de Banankoro, nous avons constaté cette insuffisance de points d’approvisionnement en eau dans la ville. Mariame Camara, habitante de Banankoro, lance également un appel à l’aide.
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« Depuis à 6 heure du matin, je suis ici, je n’ai pas pu remplir même un bidon de 20 litres d’abord. Il est l’heure d’aller à l’école, je dois laver mes enfants. On est vraiment fatigué. Nous sollicitons que nos chefs augmentent nos forages. Nous les femmes, nous nous occupons de nos enfants et on gagne difficilement l’eau dans les forages », a-t-elle laissé entendre.
Depuis Banankoro, Kémo Condé pour Guineematin.com