CRIEF : l’ex ministre de la santé, Rémy Lamah, chute à la barre après son acquittement par la chambre des appels

Au cours de l’énoncé de cette décision, à la surprise de tous, le prévenu Rémy Lamah a littéralement chuté à la barre. Ce, après avoir entendu son acquittement. Pris de panique, les agents de la garde pénitentiaire et les proches de l’ancien ministre de la santé sont aussitôt venus à sa rescousse, lui traînant vers son fauteuil et en lui aspergeant de l’eau minérale. Heureusement, le pauvre Général à la retraite s’est aussitôt remis de son malaise, avant de se diriger lui-même vers sa voiture pour quitter la cour de la CRIEF.

Le procès en appel du médecin-Général à la retraite Rémy Lamah, ancien ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, et la société SOGUIMAP SARL a connu son épilogue ce jeudi, 12 décembre 2024, devant la chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Après un peu plus d’un mois d’examen du dossier, la chambre du second ressort de la CRIEF a débouté les parties initiatrices de cet appel, en confirmant le jugement du 31 juillet 2023 rendue par la chambre de jugement de la même Cour. Sous l’émotion, le prévenu s’est effondré à la barre après l’annonce de ce verdict, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A l’audience de ce jeudi, c’était la seule affaire qui était inscrite au rôle de cette composition. Dès l’entame, le président de la cour, Daye Mara, s’est tout d’abord s’assurer de la présence des prévenus, en l’occurrence le médecin Général Rémy Lamah et la représentante de la société SOGUIMAP et leurs avocats, avant de prononcer le verdict dans ce dossier.

« La Cour, statuant en second ressort et sur appel déclare les appels interjetés par le ministère public, par la société ZMC et l’État guinéen, représenté par l’agent judiciaire de l’État recevable à la forme. Au fond, dit et juge que ces appels ne sont pas fondés. En conséquence, confirme le jugement numéro N°024 du 31 juillet 2023 rendue par la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières en toutes ses dispositions. Le tout en application des dispositions des articles 66 du code pénal, 578, 598, 544, 548, 549 et suivants du code de procédure pénale », a déclaré le juge Daye Mara.

Au cours de l’énoncé de cette décision, à la surprise de tous, le prévenu Rémy Lamah a littéralement chuté à la barre. Ce, après avoir entendu son acquittement. Pris de panique, les agents de la garde pénitentiaire et les proches de l’ancien ministre de la santé sont aussitôt venus à sa rescousse, lui traînant vers son fauteuil et en lui aspergeant de l’eau minérale. Heureusement, le pauvre Général à la retraite s’est aussitôt remis de son malaise, avant de se diriger lui-même vers sa voiture pour quitter la cour de la CRIEF.

À l’audience du 7 novembre 2024, le ministère public avait requis la condamnation du Général Rémy Lamah à 5 ans de prison et du paiement solidaire avec la société SOGUIMAP d’une amende de 10 millions de francs pour corruption et complicité dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics. Des réquisitions que la cour n’a pas suivies à la lecture du verdict de ce jeudi. Mais, le parquet spécial ne compte visiblement pas en rester là.

Dans un court entretien téléphonique accordé à la presse à l’issue de cette décision acquittant les prévenus dans cette affaire, le procureur spécial, Aly Touré, aurait dit être à l’œuvre pour se pourvoir en cassation. Ce, après décliné une interview qui lui a été proposée, sous prétexte qu’il est en train de rédiger sa lettre de pourvoi.

A suivre !

Malick DIAKITE pour Guineematin.com 

Tél : 626-66-29-27 

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