Un homme, non encore identifié, a trouvé la mort après avoir été renversé au quartier Dar-Es-Salam, dans la commune de Ratoma. Les faits se sont produits le 13 juillet 2024. Mais depuis cette date, aucun parent ni ami du défunt ne s’est présenté alors que le corps est toujours gardé à la morgue. L’auteur de l’accident mortel, conducteur d’une camionnette au moment des faits, peine encore à retrouver les parents de la victime qui n’avait ni pièce d’identité ni téléphone. Interrogé par un reporter de Guineematin.com, Mamadou Lamarana Diallo a exprimé son désarroi.
« Je suis chauffeur et je travaille pour la société Eau Coyah. Je conduis un de leurs camions qui distribuent les sachets d’eau. C’est dans ça que j’ai heurté quelqu’un, un homme pour être précis. L’accident s’est passé le 13 juillet 2024 et on l’avait immédiatement conduit à l’hôpital. Donc, il est resté à l’hôpital le 13, 14 et malheureusement le 15 juillet, il est décédé, soit deux jours après. Mais le problème est qu’on n’a pas retrouvé ses proches, car il n’avait aucune pièce d’identité, ni de téléphone sur lui et aussi pendant les deux jours qu’il a passé à l’hôpital, il n’a pas parlé. Donc, on avait aucun moyen de l’identifier. Depuis ce jour-là, le corps est à la morgue de l’hôpital public Donka à notre compte », a-t-il expliqué.
Continuant ses explications, Lamarana Diallo a décrit comment s’est produit l’accident. « L’accident s’est produit au carrefour de Dar-es-Salam au niveau du pont. Il était en train de traverser. J’étais vers la dernière voie au milieu. Pendant que d’autres attendaient pour traverser, lui il a voulu essayer de traverser. Alors, dès s’est engagé sur la route, cela a coïncidé avec mon arrivée. Il s’est heurté au rétroviseur et est tombé », a-t-il dit.
Prêt à assumer ses responsabilités, notre interlocuteur dit être directement allé alerter les autorités compétentes après le décès de la victime. « Après son décès, nous sommes allés vers les autorités pour signaler son cas et ceux-ci nous ont orientés vers la justice. On est allé à la fourrière, ceux-ci aussi sont venus faire leur constat. Après leur constat, ils nous ont dit puisqu’on n’a pas encore retrouvé les proches de la victime, il va falloir qu’ils informent le procureur. Ils ont informé le procureur et par après nous sommes allés voir celui-ci. Hier, c’était la 4ème fois que nous nous rendions au tribunal de Dixinn. Quand je suis allé pour la 1ère fois, ils m’ont demandé comment ça s’était passé, j’ai expliqué. Ils m’ont dit qu’en temps normal, je devrais aller en prison, mais le procureur a dit comme on n’a pas encore retrouvé les proches pour faire le jugement, il faut d’abord faire des recherches pour retrouver ses proches, avant d’entamer toute procédure. On nous a mis en relation avec la direction du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, mais ils n’ont pas publié l’information. Alors, on a demandé si nous pouvions publier, ils ont dit de ne pas publier, de patienter. Alors hier, le tribunal nous a donné l’autorisation de publier et de tout faire pour que ça soit les sites les plus connus qui publient, afin que l’information soit vue par autant de personnes que possible et que sa famille soit retrouvée. C’est pourquoi nous sommes venus vers vous », a-t-il précisé.
En outre, Lamarana Diallo fait une prière pour le repos de l’âme du défunt. « Je prie Allah pour qu’il accueille le défunt dans son paradis éternel. Mais je lance aussi un appel à toute la population, en sortant dans vos maisons, sortez avec vos pièces d’identité même si elles ont expiré, ou au moins un téléphone, car on ne sait jamais ce qui peut nous arriver en cours de route. Cela fait maintenant 6 mois depuis que j’ai fait cet accident ».
En conclusion, Mamadou Lamarana Diallo a demandé à toute personne qui aurait reconnu le défunt de l’aider à retrouver ses proches. « Je demande à toute personne qui le connaît ou qui l’aura reconnu, ou bien qui connaît l’un de ses proches de nous aider à l’identifier. Il est actuellement à la morgue de l’hôpital public Donka et on a aucune piste. A tous les citoyens qui auront lu cet article, prière de nous venir en aide ».
Mariama Barry pour Guineematin.com