L’Association des élèves et étudiants guinéens en Côte d’Ivoire (AEEGCI) a un nouveau président, en la personne d’Abdoulaye Bah. Il va présider aux destinées de la structure qui regroupe des jeunes élèves et étudiants guinéens vivants dans ce pays. Dans un entretien accordé au correspondant de Guineematin.com basé à Abidjan, Abdoulaye Bah, nouvellement élu, est revenu sur les difficultés rencontrées par ses membres et surtout du projet mis en place pour trouver des solutions adéquates aux maux dont ils plaignent.
C’est pour fédérer les actions et faire face, ensemble, aux réalités de la vie estudiantine à l’étranger, notamment ici en Côte d’Ivoire, que les étudiants guinéens avaient mis en place, avec l’accord des autorités du pays hôte, cette association depuis 17 ans. « De façon officielle, sur tout le territoire ivoirien, nous existons depuis 2007. L’année à laquelle, nous avons obtenu l’agrément des autorités Ivoiriennes. Elle regroupe l’ensemble des élèves et étudiants de nationalité ou d’origine guinéenne qui vivent sur toute l’étendue de la Côte d’Ivoire. Et son objectif général vise à créer un cadre de rencontre et de fraternité entre ses membres mais aussi pour améliorer les conditions de vie académique pour ces mêmes membres. En ce qui concerne aussi l’insertion professionnelle, c’est l’une de nos priorités également dans cette association », a expliqué Abdoulaye Bah.
A l’instar de toutes les associations éducatives à l’étranger, l’AEEGI rencontre beaucoup de difficultés de ses membres. Dès son élection en août dernier, Abdoulaye Bah et son équipe ont mis le cap sur les frais d’inscription et de réinscription dans les universités, souvent exorbitants. « Nous avons identifié les projets en fonction du besoin de nos membres. Nous avons constaté qu’il y a un problème majeur au niveau des frais d’inscription pour nos membres. Concernant donc les grandes écoles et universités privées, il n’y a pas réellement de problèmes puisque nous arrivons très souvent à tisser des partenariats avec certaines grandes écoles. Le problème majeur se situe surtout avec les universités publiques. Un étudiant de nationalité guinéenne par exemple paie pour une année de Licence 300 000 FCFA là où un étudiant ivoirien paie 30.000 F CFA. Et pour celui de la zone UEMOA, c’est 100 000 F CFA. Et ça, c’est une raison pour laquelle plusieurs de nos membres abandonnent les études. L’AEEGCI a bataillé dans les années antérieures pour obtenir une réduction des frais à 100 000 F CFA en 2016. Donc, nous en avons fait un cheval de bataille pour chercher encore plus d’amélioration. A cela s’ajoute le problème de logement. Plusieurs de nos membres qui obtiennent leurs diplômes à l’intérieur du pays par exemple trouvent tous les membres à avoir un logement auprès de leur école, une fois à Abidjan. Nous essayons donc de faire face à cela et surtout faire de la formation de nos membres une priorité car sur le marché de l’emploi aujourd’hui, au-delà de la formation académique il faut avoir parallèlement d’autres formations. Donc, nous organisons des formations en leadership, en prise de parole en public et en anglais aussi », a-t-il fait savoir.
Dans sa quête d’inclusion, l’AEEGCI tient compte de l’étendue du pays. Pour décentraliser les actions dans les différentes villes de la Côte d’Ivoire, des représentants se trouvent presque partout. « Nous avons effectivement des représentants dans les grandes villes et nous sommes en étroite collaboration avec ces différentes sections pour satisfaire au mieux l’ensemble des élèves et étudiants guinéens qui résident dans ces villes-là », a fait savoir Abdoulaye Bah.
Face à la pluralité des défis, Abdoulaye plaide, auprès des autorités diplomatiques, pour une aide conséquente pouvant subvenir à certains de leurs besoins.
Depuis Abidjan, Mamadou Malal Baldé pour Guineematin.com
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