Résilience. C’est le mot qui résume parfaitement ce roman de près de 200 pages à travers lesquelles le lecteur plonge dans le monde de Nadia et Lilia, les deux personnages de ce magnifique ouvrage écrit par Professeure Intissar Haddiya, médecin néphrologue et auteure marocaine. En dépit de nombreuses difficultés qu’elles rencontrent, ces femmes se battent pour s’en sortir. L’autrice explique d’ailleurs l’idée de ce bouquin par « la volonté d’explorer la force de caractère des personnes qui, malgré les circonstances adverses, parviennent à se relever ». Dans un entretien accordé à un journaliste de Guineematin.com, elle parle d’ « Un si long chemin… » et du message qu’il envoie aux femmes, notamment africaines.
« Un si long chemin… » est un roman qui explore le thème de la résilience ainsi que les possibilités de reconstruction à travers les histoires de deux femmes Nadia et Lilia, l’une a été victime d’un drame dans sa jeunesse, et l’autre a subi une grande injustice dans un milieu de travail toxique, au sein d’une entreprise. Dans le cas de Nadia, le soutien d’un mari aimant et l’écriture lui permettront de guérir des terribles séquelles du traumatisme survenu quarante ans plus tôt. Lilia, elle, sera victime d’un sordide complot au travail, mais réussira à s’en sortir après une longue descente aux enfers. Le roman offre une plongée profonde dans les répercussions émotionnelles des traumatismes vécus par les personnages, mettant en lumière leur force intérieure pour se reconstruire malgré les difficultés, et aspire à offrir une réflexion pertinente sur la résilience dans le contexte complexe des relations humaines en général et professionnelles en particulier, ainsi que la possibilité de surmonter les épreuves les plus déchirantes de la vie », a-t-elle expliqué.
« Encourager les femmes »
Par ailleurs, Pr. Haddiya décrit dans ce livre, que l’on lit avec plaisir, la force qui résulte de situations douloureuses vécues par les femmes. Une force qui leur permet de rebondir et d’aller de l’avant quels que soient les obstacles. Ce qui constitue un fort message d’espoir envoyé à la gent féminine, particulièrement du continent africain. « Mon souhait est d’encourager les femmes, en particulier africaines, à croire en elles-mêmes, à ne pas se laisser enfermer par les injustices ou les drames, et à avancer, peu importe les obstacles », ajoute celle qui est actuellement professeure de l’enseignement supérieur en médecine à l’Université Mohamed 1er -Oujda.
Avant « Un si long chemin », publié en 2024 aux Editions (Les impliqués –Paris), Professeure Intissar Haddiya a à son actif plusieurs autres œuvres que sont : « Si Dieu nous prête longue vie » 2016 ; « Au fil des songes », 2017 ; « L’inconnue », 2019 ; « Trahison pieuse » ou encore l’ouvrage académique « Responsabilité Sociale en Santé : quelle application en Afrique ? Exemple de la prise en charge de la maladie rénale » chez Peter Lang éd. (Suisse) en 2023.
Malgré ses nombreuses occupations, la présidente de l’association de soutien aux insuffisants rénaux d’Oujda trouve le temps d’écrire. Une manière pour elle de s’échapper de son emploi du temps très chargé afin d’explorer d’autres idées tout en donnant vie à des personnages.
« Bien que mon travail en tant que néphrologue soit exigeant et souvent accaparant, je trouve dans l’écriture un refuge, un espace où je peux explorer des idées et donner vie à des personnages. Je m’organise en planifiant des moments dédiés à l’écriture, souvent tôt le matin ou tard le soir, quand le calme me permet de me concentrer pleinement. Ces instants volés à mon emploi du temps chargé deviennent des bulles de créativité où je peux laisser libre cours à mon imagination », souligne la néphrologue, précisant toutefois qu’elle puise beaucoup d’inspirations de son métier de médecin.
« Cela me motive à persévérer malgré les contraintes. L’essentiel, je crois, est de rester passionnée et de s’accorder le droit d’écrire, même en petites étapes. Avec de la discipline et un profond attachement à mon rôle d’auteure, je parviens à concilier les deux univers qui m’habitent : celui de la médecine et celui de l’écriture », conclut Professeure Intissar Haddiya.
Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com
Tél : +224 622 67 36 81