L’année 2024 s’achève dans la commune de Dixinn avec de nombreux progrès dans la gestion des actes d’état civil, bien que certains défis persistent. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com, Mamadou Kana Baldé, le chargé de l’état civil de la commune de Dixinn, a fait le point sur la situation des services d’état civil pour l’année en cours. Il fait état de plus de 567 mariages célébrés, 1 223 déclarations de naissance directes, 1622 jugements supplétifs tenant lieu d’acte de naissance.
D’entrée, Mamadou Kana Baldé a apporté des précisions sur les actes d’état civil enregistrés courant 2024. « Je précise que nous sommes au mois de décembre, coïncidant avec la fin de l’année. Donc, je vous donne ici la situation de l’état civil pour la période du 1er janvier au mois de décembre 2024. Comme les résultats sont partiels, nous avons enregistré plus de 567 mariages. En ce qui concerne les déclarations de naissance directes, nous avons enregistré 1223. Pour les jugements supplétifs tenant lieu d’actes de naissance, nous avons enregistré 1622, et pour les jugements supplétifs tenant compte d’actes de décès, nous avons 197. Il y a aussi la transcription des jugements de mariage au niveau de la commune, qui sont au nombre de 27. Nous sommes en train de procéder à la biométrie. Nous avons déjà biométrisé plus de 25 000 actes d’état civil dans la commune de Dixinn depuis le début du processus en juillet 2020. Il y a eu des avancées, car les citoyens commencent à comprendre la nécessité d’obtenir leurs actes. Actuellement, lorsque l’on parle d’actes digitalisés, tu ne peux obtenir la carte d’identité que si tu as un acte digitalisé biométrique, et tu ne peux obtenir le passeport que si tu possèdes cet outil précieux. Ce qui nous rapproche de l’informatisation de tous les actes d’état civil », a expliqué monsieur Baldé.
Par ailleurs, Mamadou Kana Baldé est revenu sur les difficultés rencontrées. « Nous devons parler des difficultés que nous rencontrons, principalement avec certains citoyens. Beaucoup viennent avec les anciennes cartes d’identité ou les cartes d’électeurs et disent qu’ils veulent obtenir la biométrie, mais lorsqu’ils n’ont pas un extrait de naissance, cela pose un problème. En effet, avec la biométrie, il y a un numéro d’identification national, et ce numéro inclut le numéro de l’acte de naissance, ce qui n’est pas le cas avec la carte d’identité. Il faut donc un acte de naissance. Ceux qui sont nés à l’intérieur du pays rencontrent parfois des difficultés, mais des dispositions ont été prises. Il est demandé à la personne de se rendre dans le lieu où elle est née pour obtenir un jugement supplétif, qui sera ensuite transcrit dans la commune où elle est née. C’est ce numéro qui nous permettra de générer le numéro d’identification national, et s’il n’y a pas cela, cela pose problème. Je voudrais lancer un appel à tous mes collaborateurs de l’état civil, avant de prendre les renseignements, il faut aider le citoyen, car beaucoup ne connaissent pas tous les détails », a déclaré le chargé d’état civil de la commune de Dixinn.
L’officier d’état civil a mis l’accent sur les efforts déployés en faveur des personnes handicapées et des étrangers. « Il y a eu des progrès à ce niveau. Des dispositions ont été prises par l’autorité communale de Dixinn pour ce qui concerne les personnes handicapées. Dès qu’elles se présentent, nous traitons leur dossier à la seule condition qu’elles aient un extrait de naissance. Si elles n’en ont pas, que ce soit en Guinée ou à l’étranger, nous ne pouvons effectuer la biométrie ou la digitalisation que si l’extrait de naissance est disponible. Dernièrement, nous avons rencontré les mêmes difficultés avec les pensionnés. Il leur fallait un acte numérisé, une carte d’identité ou un passeport pour pouvoir effectuer la procédure. Nous avons organisé le service pour que tous les pensionnés rencontrant des difficultés soient pris en charge immédiatement… C’est pourquoi, dès qu’un handicapé se présente, il est pris en priorité », a fait savoir notre interlocuteur.
En outre, Mamadou Kana Baldé a salué le lancement du Programme national de recensement administratif à vocation d’état civil (PN-RAVEC). Il a vivement encouragé les citoyens à participer à ce programme en cours. « Je voudrais demander à tous d’accepter de se faire recenser, car un programme est en cours : le programme national de recensement administratif à vocation d’état civil (PN-RAVEC), qui doit toucher tous les citoyens guinéens. Dans ce programme, il y a des audiences foraines, une opportunité que le gouvernement offre à tous les citoyens pour qu’ils disposent d’un acte d’état civil et d’un numéro d’identification personnel. Nous demandons à tous les pères de famille de s’y intéresser. Je tiens à remercier le gouvernement guinéen pour ce programme vraiment ambitieux. Je n’ai jamais vu un programme aussi colossal et intéressant que le PN-RAVEC. C’est un programme dont chacun doit s’approprier, car il permettra de connaître le nombre exact de guinéens. Ceux qui ont déjà des extraits de naissance seront intégrés dans le système sans problème, mais pour ceux qui n’en ont pas, c’est une chance pour chacun d’en obtenir un », a-t-il laissé entendre.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
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