La sous-préfecture de Sibiribaro, située à 70 kilomètres de la ville de Kérouané, est à vocation agropastorale. Le commerce y est également pratiqué. Mais, la localité, qui compte sept districts, est frappée aujourd’hui par un manque criant d’enseignants. Autorités locales, responsables éducatifs et parents d’élèves sont préoccupés par cette situation. Dans un entretien accordé à l’envoyé spécial de Guineematin.com, ces principaux acteurs de l’éducation ont mis à nue les difficultés quotidiennes et interpellé les autorités.
Doussou Sékou Kourouma, le maire de la commune rurale de Sibiribaro, a expliqué les difficultés liées au manque d’enseignants.
« Aujourd’hui, nous montrons nos difficultés à tous ceux qui peuvent nous aider. Nous avons un manque d’enseignants dans nos écoles. Tous nos districts souffrent du manque d’enseignants. Là où trois enseignants doivent être présents, on en trouve un où rien dans certains districts. L’école Franco-arabe qui est au centre ici manque d’enseignants. Certains élèves du district Kabaradou viennent étudier au centre-ville. Les portes de ces écoles sont fermées. C’est la même chose au district de Fredou. Le district de Mamouroudou doit avoir 2 enseignants. Mais là où nous sommes, il n’y a aucun enseignant là-bas. Les districts de Finaria et Kémodou sont tous en manque d’enseignants ».
Pour finir, monsieur Kourouma lance un appel à l’aide. « Nous prions les autorités sous-préfectorales et préfectorales de Kérouané, et au ministre de l’Enseignement Pré Universitaire de nous aider, pour qu’on puisse avoir des enseignants ».
Le Délégué scolaire de l’enseignement élémentaire (DSEE) de Sibiribaro, Sékou Condé, en déplacement pour ses soins médicaux dans la région de Kankan, joint par téléphone, a expliqué les mêmes difficultés rencontrées dans les écoles de la sous-préfecture. « Je demande à M. le Directeur préfectoral de l’éducation de Kérouané, en passant par notre ministre, de nous aider à avoir des enseignants pour pouvoir ouvrir les portes de nos écoles fermées. Et surtout, de nous aider à la prise en charge de nos contractuels non retenus. Dans les 26 contractuels ayant déposé les candidatures pour la fonction publique, il n’y en a que deux qui ont été retenus par l’État. Donc, y a plus 20 et quelques enseignants contractuels qui évoluent à Sibiribaro, non retenus cette année, qui refusent de venir enseigner dans nos écoles. C’est ce qui nous a créé beaucoup de problèmes cette année », a-t-il fait savoir.
Depuis Sibiribaro (Kérouané), Kémo Adonis Condé pour Guineematin.com