Conakry : un militaire accusé d’avoir tiré à bout portant sur un homme à Sonfonia

Un homme a été tué par balle dans la journée de ce mardi, 17 décembre 2024, aux environs de 11 h, à Barkayanga, au quartier Sonfonia, dans la capitale guinéenne. Un militaire, qui assurait la sécurité chez un officier supérieur de l’armée, est accusé d’avoir tiré à bout portant sur le défunt, du nom de Youssouf Diallo. Ce qui a provoqué des échauffourées avec des jeunes du quartier. Les forces de l’ordre, n’ayant pu rétablir la quiétude sur les lieux, ont fait appel à deux pickups de militaires. Ces derniers ont embarqué le mis en cause, laissant le quartier à la merci des jeunes en colère, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Révoltés, les jeunes ont menacé de saccager la maison du Colonel où le présumé assassin assurait la sécurité. Sous le coup de l’émotion, ils ne montraient aucune once de peur. Ils venaient presque se coller aux forces de l’ordre pour crier leur désarroi, en scandant « tuez-nous, tuez-nous ».

Quelques temps après, deux pick-up de militaires débarquent sur les lieux. A leur arrivée, ils se sont entretenus avec les gendarmes qui étaient déjà sur le terrain. Le présumé auteur des faits a été indexé par les jeunes. Les militaires l’ont aussitôt embarqué avec eux.

Mais, n’étant pas totalement satisfaits, les jeunes vont demander à ce que les deux collègues avec lesquels exerçait l’individu mis aux arrêts soient embarqués à leur tour. « Les deux autres, faites-les sortir aussi. Ils sont au nombre de 3, et ils doivent tous être embarqués. En plus, nous exigeons d’être informés aussi le jour où ils seront appelés à la barre. Nous voulons être sûrs qu’ils n’ont pas été relâchés sans payer leur crime, car il a juste tiré sur lui parce qu’il détenait une arme. Il n’a rien fait, il était juste en train de courir pour passer et le militaire a dit que s’il dépassait la cour, il allait lui tirer dessus. Et c’est ce qu’il a fait », a dit un protestataire.

Sur les lieux, nous avons trouvé le chef de quartier adjoint, qui a refusé de se prêter à nos questions. Du côté des jeunes, si d’aucuns voulaient s’exprimer, d’autres s’y sont opposés. Impossible d’avoir plus de détails sur l’incident. Les jeunes ont continué, pendant un bon moment, à jeter des cailloux dans tous les sens.

Mariama Barry et Thierno Hamidou Barry pour Guineematin.com

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