L’atelier de renforcement des capacités des membres du Mécanisme sur l’installation et l’utilisation de la base de données nationale de suivi des recommandations en matière des droits de l’homme s’est ouvert à Conakry ce mardi, 17 décembre 2024. Une initiative de la Direction nationale des droits de l’homme, sous l’égide du Ministère de la Justice, avec l’appui technique et financier du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) en Guinée. Elle intervient dans un contexte où la Guinée, signataire de la majorité des instruments juridiques internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme, doit renforcer ses mécanismes de suivi et de mise en œuvre de ses engagements, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Pour la Directrice nationale des Droits de l’homme, Aminata Bangoura, cette rencontre vient à point nommé.
« Il s’agit d’une rencontre importante pour nous, membres de la Direction nationale des droits de l’homme, en ce sens que lorsque j’ai pris fonction, nous avons fait un état des lieux pour connaître la situation de notre pays en matière de Droits de l’homme. Poser des diagnostics et émettre des recommandations qui nous permettent d’améliorer en termes d’actions de droits de l’homme dans notre pays. L’un des diagnostics que nous avons était le retard accusé en termes de soumission des rapports, que ce soit des rapports initiaux ou des rapports périodiques. Il faut savoir que la République de Guinée a aujourd’hui une vingtaine de rapports en souffrance. En posant le diagnostic, nous avons constaté que nous avions énormément de difficultés concernant la collecte et le traitement des données. Donc, il nous a paru opportun de mettre en place une base de données qui nous permettra d’avoir plus d’éléments relatifs aux droits de l’homme et aussi de rédiger assez facilement les rapports », a-t-elle expliqué.
L’installation de cette base de données représente une avancée significative pour la Guinée. Elle permettra la centralisation et la gestion efficace des recommandations, le suivi régulier des progrès réalisés, la planification stratégique des actions de mise en œuvre, la facilitation de la rédaction des rapports destinés aux mécanismes internationaux, régionaux et nationaux, apprend-on.
Durant deux jours d’échanges, l’accent sera mis sur le renforcement des capacités des membres du Mécanisme, afin d’assurer une maîtrise optimale de cet outil technologique. L’atelier sera également l’occasion d’organiser des sessions d’échanges et de partages d’expériences pour une utilisation efficace de la base de données.
Pour cette formation de haute importance, le Haut-commissaire aux Droits de l’Homme a mis à disposition un expert international, spécialiste des systèmes d’information. Avec le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme à travers sa direction des droits de l’homme, l’objectif final recherché est la mise en place d’une base de données nationale relative aux questions des droits humains.
« Nous sommes très fiers d’essayer d’apporter notre soutien au gouvernement guinéen pour la mise en place d’une base de données qu’on appelle la base de données nationale de suivi des recommandations. C’est une base de données qui est mise à disposition par le Haut-commissariat pour le gouvernement guinéen dans le but d’avoir un système d’information centralisé qui va recenser toutes les informations nécessaires pour ses obligations en matière de rapports sur les droits de l’homme et également de coordination en termes de planification et de mise en œuvre des activités réelles qui pourront promouvoir les droits de l’homme en Guinée et les différentes problématiques liées à cela » , a précisé Anselme Trochu.
Le soutien technique et financier du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme témoigne de la volonté des partenaires internationaux d’accompagner la Guinée dans ses efforts de promotion et de protection des droits humains. La réussite de cette initiative dépendra de l’engagement et de la collaboration des participants.
« L’engagement du Haut-commissariat aux Droits de l’Homme envers la direction nationale des droits de l’homme est un accompagnement qui est dans la mission du HCDH d’accompagner les institutions, les organisations de la société civile qui sont dans la mise en œuvre, dans la protection et la promotion des Droits de l’homme », a déclaré Maria Chantal Mukandori, coordinatrice de l’unité de renforcement des capacités de de coopération technique du HCDH en Guinée.
À l’issue de l’atelier, les membres du mécanisme seront mieux outillés pour assurer un suivi rigoureux des recommandations, renforçant ainsi l’efficacité des politiques nationales en matière de droits de l’homme.
Lamine Kaba pour Guineematin.com
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