CRIEF : Mohamed Diané condamné à 5 ans d’emprisonnement et au paiement de 5 milliards de francs guinéens

Dr Mohamed Diané, ancien ministre de la défense nationale et ministre chargé des affaires présidentielles sous le règne d'Alpha Condé

La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a rendu son verdict dans l’affaire opposant le ministère public et l’État guinéen à Dr Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense nationale, ministre chargé des Affaires présidentielles et Chef de cabinet à la Présidence de la République sous le régime d’Alpha Condé. Reconnu coupable de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux,  Dr Diané a été condamné à une peine de 5 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 5 milliards de francs guinéens, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

La chambre de jugement, présidée par Yagouba Conté, a également ordonné la confiscation des biens immobiliers et bancaires de l’ancien ministre. Sur le volet civil, Dr Mohamed Diané est tenu selon la présente décision de verser 500 milliards de francs guinéens à l’État à titre de dommages et intérêts, avec une exigence de paiement provisoire d’un quart de ce montant.

Cette décision marque une étape importante dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite en Guinée. Cependant, elle ne fait pas l’unanimité entre les parties au procès.

La partie civile, représentée par l’Agent judiciaire de l’État en la personne de Me Pépé Antoine Lama, s’est déclarée partiellement satisfaite, déplorant néanmoins l’exclusion des biens appartenant à l’épouse de Mohamed Diané dans l’ordonnance de confiscation des biens. De son côté, l’avocat de la défense Me Sidiki Béreté a rejeté le verdict en bloc et annoncé son intention d’en faire appel.

 Tout au long du procès, le Dr Mohamed Diané a choisi de garder le silence, refusant de répondre aux questions de la Cour, du ministère public, ainsi que des avocats des différentes parties.

Selon Me Pépé Antoine Lama, cette condamnation illustre la volonté des autorités judiciaires de renforcer la lutte contre les crimes économiques. Cependant Me Sidiki Béreté estime qu’elle soulève également des débats sur l’équité des procédures judiciaires et la gestion des biens confisqués.

 Nous y reviendrons !

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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