Guinée : Ben Daouda Nassoko dresse le bilan annuel des activités du CNOSG et évoque les difficultés

Ben Daouda Nassoko, président du CNOSG

Dans une exclusivité accordée à un reporter de Guineematin.com, Ben Daouda Nassoko, président a présenté le bilan annuel des activités du comité olympique et sportif guinéen (CNOSG) dont il est le président. Il a ensuite énuméré les difficultés notamment infrastructurelles et les perspectives. 

Guineematin.com : Quelles sont les activités que vous avez réalisées courant année 2024 ?

Ben Daouda Nassoko : Notre rôle classique, c’est accompagner les fédérations sportives nationales à travers les athlètes, les entraîneurs en les appuyant également dans leurs activités…Nous avons fait beaucoup d’activités. Sur le plan de l’olympisme aussi, faire connaître les vertus de l’olympisme, le bon comportement…C’est ça aussi l’olympisme. Sur le plan sportif, nous avons eu beaucoup de résultats sous l’ère du CNRD. Nous avons eu des qualifiés aux jeux olympiques dans les disciplines suivantes : le judo, deux filles ont été les championnes d’Afrique. Leurs records n’ont pas été atteints aux Jeux olympiques par les pays africains. Chacune est passée au deuxième tour. C’est là qu’ elles ont été éliminées. Nous avons la fille de tir à l’arc (Fatoumata) qui est partie aussi au deuxième tour, qui a été éliminée par la championne américaine d’un point de différence. L’athlétisme et la natation ne se sont pas fait ridiculiser à travers le résultat. C’est au niveau du football qu’on a péché. Là aussi on comprend. Les meilleurs (joueurs) ont été empêchés par leurs clubs de participer. De l’autre côté, l’olympisme c’est le sport, la culture et c’est l’éducation. Nous avons fait voir aux jeux olympiques de Paris 2024 que la Guinée aussi est un pays de culture. À travers le ministère de la culture, la Guinée a été présentée à Paris où nous avons eu un stand qui a été animé 24 heures sur 24 sans compter nos participations aux rencontres nationales, africaines et internationales. La dernière rencontre c’était au Portugal à l’assemblée générale de l’ACNO où étaient présents tous les CNO du monde entier, les 206 CNO plus même le CNO des réfugiés. On a tiré des leçons, on a donné des innovations dans le sport. Par exemple, l’intelligence artificielle. Actuellement nous sommes sous l’ère de l’intelligence artificielle. On ne pourra plus rien faire sans l’intelligence artificielle. On est en train de bâtir une infrastructure à Diakhabia dans Boké olympique Africa. C’est rapprocher le sport à la communauté. La communauté est défavorisée. Nous ne sommes pas comme les pays européens. Olympique Africa, c’est aussi la pratique de toutes les disciplines sportives mais beaucoup plus rapprochée de la communauté. En dehors du sport, on les accompagne dans le domaine social.

Guineematin.com : Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées dans la réalisation de ces activités ?

 Ben Daouda Nassoko : Les difficultés infrastructurelles. Le comité olympique n’a pas de siège digne de nom. On attend d’un moment à l’autre d’être dérangé. Heureusement l’actuel ministre des sports, nous jouissons de toute l’attention de ce ministre. La considération, l’attention, il ne fait rien sans nous informer. Nous avons aussi des difficultés financières. Les déplacements, la participation des athlètes aux compétitions. Vous savez ce n’est pas comme le football. Quelques fois on n’est pas compris. Certaines équipes comme le judo, le karaté, le basket et autres parviennent à rater des rencontres. Ils perdent des points. C’est ça qui nous amène à diminuer le nombre de qualifiés. Si on nous écoutait vraiment ça allait être une bonne chose pour le sport guinéen. 

 Guineematin.com : Quelles sont vos perspectives en faveur du sport ?

Ben Daouda Nassoko : Nos perspectives sont classiques. C’est accompagner des athlètes. C’est aussi accompagner les entraîneurs, leur donner des bourses, des stages et accompagner institutionnellement les fédérations. De l’autre côté, accompagner les femmes dans le sport, les aider à surpasser les barrières. Les femmes rencontrent beaucoup de difficultés dans la pratique du sport, qu’elles soient dirigeantes ou athlètes. C’est ça nos difficultés. Nous pensons qu’avec le temps, nous parviendrons à briser les barrières. 

 Entretien réalisé par Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

 Tel : (+224) 621144891

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