Guinée : Ousmane Gaoual prône le dialogue et la mobilisation des fonds pour organiser les élections

Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement

Des acteurs sociopolitiques guinéens insistent sur le fait que la transition doit prendre fin le 31 décembre 2024, selon le calendrier établi par le CNRD avec la CEDEAO. Mais, les conditions n’ayant pas été créées pour y arriver, les autorités tentent de se justifier. Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Transports et porte-parole du gouvernement, croit encore au dialogue qui est indispensable. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com ce mercredi, 18 décembre 2024, il affirme que des efforts ont été faits et espère que toutes les conditions seront créées pour sortir de la transition.

D’entrée, Ousmane Gaoual Diallo dit croire aux vertus du dialogue et invite les actes politiques au bon sens. « Le dialogue est permanent dans un pays. Le dialogue devrait être une constante. Mais qu’est-ce qu’on constate ? En même temps que certains acteurs politiques réclament le dialogue, lorsque le dialogue est ouvert, ils posent tellement de conditions qu’eux-mêmes s’excluent du dialogue. Et après, ils veulent revenir encore au dialogue. Il faut que les uns et les autres soient disposés à être autour de la table, pour discuter. Je n’ai pas dit que c’est ça qui va rythmer le calendrier, mais le dialogue est indispensable », a expliqué le porte-parole du gouvernement.

En ce qui concerne l’implication de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le porte-parole du gouvernement déclare que des actes concrets ont été déjà posés sur le terrain. « La CEDEAO, même dans ses conclusions, d’une certaine manière, reconnaît qu’un des engagements de la communauté internationale, qui était d’accompagner la Guinée à la mobilisation des ressources financières nécessaires à la mise en œuvre de l’engagement, n’était pas au rendez-vous. Donc, elle-même comprend qu’il y a une forme de mea-culpa qui ne dit pas son nom. Le gouvernement a mis les moyens. Aujourd’hui, on est dans une phase très avancée de recensement de la population avec le RAVEC, la constitution est en marche dans la rédaction et la vulgarisation. Ça veut dire qu’on n’attend pas la communauté internationale pour poser des jalons qui sont nécessaires pour un retour à l’ordre constitutionnel. Maintenant, ce qui est important, c’est de rythmer ça dans un calendrier ou de s’atteler à mobiliser les moyens nécessaires à ça ».

En outre, Ousmane Gaoual Diallo interpelle tous les acteurs. « Ça ne sert à rien de se dire qu’on va prolonger d’un an, de six mois, si on n’a pas les moyens financiers nécessaires, et puis la volonté des acteurs de travailler ensemble pour que notre pays continue sa marche vers le développement. C’est ce qui est important. Qu’on réduise les polarisations sur les hommes, qu’on réduise les contradictions liées au statut de tel ou tel. Mais qu’on travaille ensemble avec une seule volonté, celle de faire en sorte que la Guinée réunisse tous ses fils et toutes ses filles pour un développement plus intégré et mieux ouvert à tous ses enfants. C’est fondamental pour nous. Soit on dit, il faut prolonger de six, sept mois la transition, mais est-ce que dans six sept mois on a la garantie qu’on aura les moyens financiers nécessaires pour les élections ? Battons-nous d’abord à mobiliser tous les facteurs nécessaires à conduire cette étape avant de parler de délai. Il y en a qui se focalisent sur les durées, ça dure un an, ça dure deux ans. Nous, nous essayons de mobiliser les moyens pour construire les bases d’une société plus réconciliée, plus regardante et plus attentive. Et nous travaillons dans ce sens-là. C’est ce qui nous intéresse », a laissé entendre le ministre des Transports.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 610 908 741

Facebook Comments Box