Le National Democratic Institute (NDI), avec l’accompagnement financier de l’USAID, a organisé hier mercredi, 19 décembre 2024, à Conakry, un atelier de formation sur les violences basées sur le genre (VBG) facilitées par la technologie. La démarche, qui s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la transition et aux processus électoraux en Guinée, cible une trentaine de journalistes, de blogueurs et d’acteurs de la société civile. Elle vise à renforcer les compétences des participants dans l’identification, l’analyse et la documentation des cas de violences basées sur le genre en ligne, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Avec l’évolution des technologies et l’essor des plateformes numériques, les violences basées sur le genre prennent de nouvelles formes, notamment à travers les réseaux sociaux et autres espaces en ligne. C’est pour faire face à cette nouvelle forme de menaces que s’inscrit cet atelier de formation.
Pour Thierno Amadou Dansoko, représentant de la Directrice pays de NDI, l’initiative vise à soutenir la Guinée dans son cheminement vers un retour à l’ordre constitutionnel.
« Cet atelier qui nous réunit en ce jour s’inscrit dans le cadre du Programme d’Appui à la Transition et aux Processus Électoraux (STEP), financé par l’USAID et mis en œuvre par le NDI. Ce programme illustre notre engagement collectif à soutenir la Guinée dans son cheminement vers un retour à l’ordre constitutionnel, tout en œuvrant à la construction d’une société plus équitable et inclusive. Les violences basées sur le genre facilitées par la technologie représentent une forme contemporaine d’abus et de discrimination, exacerbée par l’utilisation croissante des outils numériques. Ces violences prennent de nombreuses formes : cyberharcèlement, diffusion non consensuelle de contenus intimes, menaces en ligne, discours haineux, entre autres. Ces pratiques, qui affectent particulièrement les femmes et les filles, engendrent un climat de peur et d’exclusion dans les espaces numériques, mais elles touchent également d’autres groupes vulnérables. Face à ces défis, le NDI Guinée a conçu cette formation, inscrite dans le cadre du programme STEP, pour vous journalistes, bloggeurs et membres de la société civile en tant qu’acteurs essentiels dans la lutte contre ce fléau. Votre rôle est crucial pour sensibiliser les populations, influencer les politiques publiques et promouvoir un usage responsable des technologies numériques », a fait savoir monsieur Dansoko.
L’atelier a abordé divers aspects de la problématique, allant des formes classiques de violences basées sur le genre à leurs manifestations en ligne, comme le cyberharcèlement, la couverture médiatique des violences basées sur le genre facilitées par la technologie.
Mamadou Hady Baldé, membre de l’Association des blagueurs de Guinée (ABLOGUI) et co-formateur de cet atelier, a dit que les thématiques développées au cours de la formation devraient favoriser plus de professionnalisme pour les participants.
« C’est principalement trois modules qui ont été développés pendant cette formation. Le premier était axé sur les notions de violations basées sur le genre facilitées par la Technologie. Un module très théorique qui permet de planter le décor sur les notions génériques sur les violences basées sur le genre. Le deuxième module, c’est la couverture médiatique des violences basées sur le genre facilitées par la technologie. Une manière de voir comment les journalistes peuvent intervenir dans le cadre des violences basées sur le genre facilitées par la Technologie. Quel type de couverture ? Et comment est-ce qu’il faut aborder ces questions pour ne pas qu’il y ait plus de préjudices sur les personnes victimes de ces violences. Et le troisième module porte sur la lutte contre les violences basées sur le genre facilitées par la Technologie. Tous ceux qui ont suivi cette formation doivent s’approprier toutes ces notions qui ont été dégagées et des expériences qui ont été partagées. L’objectif, c’est aussi d’améliorer la façon de faire dans le traitement journalistique des cas de violences basées sur le genre de manière globale, mais aussi celles facilitées par la technologie, afin de favoriser plus de professionnalisme dans le traitement », a-t-il expliqué.
En offrant cet espace de formation, le NDI, avec le soutien financier de l’USAID, entend contribuer à l’amélioration de la qualité de l’information et à la protection des victimes en ligne, tout en renforçant le rôle des journalistes et des acteurs de la société civile dans la lutte contre les VBG.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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