L’ONG Aide et Action, à travers le projet Renforcement de l’engagements citoyen pour le civisme fiscal et l’amélioration de la transparence budgétaire (RECIFAT), a lancé ce jeudi, 19 décembre 2024, un atelier de formation d’une semaine à Coyah. La formation, qui porte sur le montage des budgets et sur le civisme fiscal, cible une trentaine de personnes, dont des journalistes, des membres d’ONG et des étudiants. La démarche vise à renforcer les compétences des participants pour pouvoir élargir l’éventail de citoyens à sensibiliser sur leur responsabilité dans la mobilisation fiscale, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Cheick Mohamed Touré, chef du projet Renforcement de l’engagements citoyen pour le civisme fiscal et l’amélioration de la transparence budgétaire (RECIFAT) de l’ONG International Aide et Action, a précisé les objectifs de cette formation.
« Cette formation s’adresse aux acteurs de la société civile, aux journalistes et à certains étudiants. La formation porte sur le processus d’élaboration et d’exécution de budgets au niveau de l’État et au niveau des collectivités, et le deuxième thème va être sur le civisme fiscal. Le budget, c’est un document dans lequel des activités sont prévues pour une année au sein d’une collectivité. Ce sont toutes les ressources mobilisables dans une commune, pour réaliser les activités de développement de celle-ci. Et pour ça, il y a tout un processus qui commence par exemple par l’identification des ressources et ensuite par leur recouvrement. Quand les ressources sont mobilisées, comment elles doivent être exécutées pour la satisfaction des populations, au niveau de nos collectivités », a expliqué monsieur Touré.
Après avoir décliné les thèmes du 1er jour, le chef du projet RECIFAT a dit sa volonté d’engager de grandes sensibilisations sur le processus budgétaire à travers tout le pays. « Cette première journée est consacrée au budget des collectivités et le processus d’élaboration du budget au niveau des collectivités et quels sont les acteurs qui sont associés à ça et de son exécution, ainsi que le rôle que doit jouer la société civile dans ce processus de montage et d’exécution de budget au niveau des collectivités. Le constat est que chez nous, les citoyens s’acquittent difficilement de leurs obligations fiscales. Cela s’explique par plusieurs raisons, notamment la méconnaissance même des textes d’impôt, les patentes et autres que les citoyens doivent payer au niveau des communes. Donc, ce public que nous avons réuni, c’est pour renforcer les compétences, pour pouvoir aider dans une grande campagne de sensibilisation que nous voulons lancer à travers tout le pays pour l’accroissement des ressources au niveau des communes », a déclaré Cheick Mohamed Touré.
Pour sa part, Mamadou Talibé Diallo, un autre formateur au sein de l’ONG Aide et Action, est revenu sur les cibles de cette formation et l’objectif recherché.
« Nous voulons à partir de ce projet, avoir un noyau qui va nous aider encore à sensibiliser mieux les citoyens sur leur responsabilité dans la mobilisation fiscale, afin d’aider plus longuement sur le développement du pays. Nous avons mobilisé des groupes cibles. Des journalistes par exemple, nous savons leurs capacités à pouvoir toucher beaucoup d’autres personnes, les étudiants également, et puis même les dirigeants au niveau des collectivités. Donc, chacun à son tour, on espère, va toucher des dizaines ou des centaines de personnes. Ce sont des groupes qui sont capables de porter l’influence très loin. C’est pourquoi, nous avons pensé que l’objectif de toucher 600 personnes dans un 1er temps, c’est raisonnable », a martelé ce formateur.
Mariama Barry pour Guineematin.com
