Les fêtes de fin d’année s’annoncent à grands pas en Guinée dans une conjoncture économique incertaine. A quelques heures de la fête de Noël et du réveillon, des citoyens et chefs de famille se rendent dans les différents marchés pour se procurer d’habits et de chaussures. Au grand marché de N’Zérékoré, des citoyens, venus faire des achats, se plaignent de la cherté du marché et des difficiles conditions de vie. Ils plaident les autorités et les commerçants à revoir les prix à la baisse, rapporte la rédaction de Guineematin.com basée dans la préfecture.
Venu acheter des chaussures et des habits de fête pour son fils, Moriba Bilivogui, étudiant à l’école de la santé communautaire de N’zérékoré, se plaint de la cherté des prix.
« Je suis venu acheter des chaussures pour mon fils pour la fête, mais j’ai constaté que les prix ont grimpé dans cet intervalle de fête. Le marché est cher. Les choses qui étaient vendues à 30 000 francs guinéens sont maintenant vendues à 50.000 GNF. Il y a à peine quelques jours que j’avais acheté un habit à 50 000 GNF pour mon ami. Mais aujourd’hui, pour le même habit, on me dit carrément 80 000 GNF. C’est vraiment difficile. Imaginez, avec cette difficile condition, si vous avez 5 à 6 enfants, ce que ça va coûter. Je demande aux autorités de bien vouloir diminuer les prix sur le marché pour que la population se sente bien à l’aise », a dit l’étudiant Moriba Bilivogui.
Même son de cloche chez Aïcha Condé, élève en classe de 10ème année : « Je suis venue faire quelques achats puisque c’est la fin de l’année année et les moments de fête. Je trouve qu’au niveau des habits friperies, les prix ne sont pas chers. Mais au niveau des condiments et denrées alimentaires, là, les choses sont chères. Les conditions de vie actuelles sont difficiles. Nos mamans souffrent. Nous demandons aux autorités de nous aider à ce que le panier de la ménagère soit bien garnie », a lancé la jeune élève, Aïcha Condé.
De son côté, Jean Haba, cultivateur, venu acheter des chaussures pour ses enfants, plaide les autorités et les commerçants à penser aux clients.
« En général, les choses sont chères et le marché est difficile. Il n’y a pas de prix fixe sur le marché. Les prix ne sont pas les mêmes, c’est mélangé. Nous demandons aux autorités de faire des efforts pour qu’il y ait une uniformité des prix sur le marché. Les commerçants aussi doivent penser aux clients. Les conditions de vie actuelles sont très difficiles », a lancé Jean Haba.
Pour Mamadou Aliou Diallo, vendeur de parfum, la rareté des clients s’explique par la conjoncture actuelle du pays et le grand nombre de commerçants.
« Actuellement, les choses sont difficiles et chères. Il n’y a pas d’argent. Même en ce moment, à cause du manque d’argent peut-être et la conjoncture actuelle, les clients sont rares. Sinon avant, à pareil moment, les gens viennent acheter tous ce dont ils ont besoin pour la fête. Mais les clients viennent un peu », a-t-il fait savoir.
De N’Zérékoré, Jean David Loua pour Guineematin.com
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