Le corps d’une fillette de 6 ans, du nom de M’mahawa Camara, a été découvert au quartier Töbölon 1, dans la commune de Kagbélen, dans la journée du samedi, 21 décembre 2024. La découverte macabre a eu lieu dans les latrines de l’école privée Elhadj Mamadouba Amalfi Camara (EMAC). La fillette a été victime de viol, plongeant le quartier dans l’émoi. Des responsables de l’école sont déjà en audition pour tenter de faire la lumière sur ce drame, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
La petite M’mahawa Camara, élève en classe de 1ère année, participait à la fête des classes de ladite école lorsqu’elle a disparu, avant d’être retrouvée morte plus tard dans les toilettes de l’école.
Le Commandant Ismaël Sylla, président du conseil de quartier de Töbölon, explique ce qu’il sait de cette triste nouvelle.
« C’est un membre du bureau du quartier qui était présent à l’école qui m’a alerté de la découverte d’un corps sans vie d’une fillette au niveau de l’école EMAK. Aussitôt arrivé sur les lieux, j’ai appelé les services de sécurité pour sécuriser le périmètre. Après, la police scientifique est venue faire son travail. C’est ainsi que j’ai appelé le service des sapeurs-pompiers pour venir s’occuper du corps. Et après, le corps de la fillette, accompagné d’un de mes membres, a été déposé à la morgue d’Ignace Deen par les sapeurs-pompiers. Ce dimanche matin, le président de la délégation spéciale de Kagbélen, le représentant de la ligue islamique communale, madame la DPE de Dubréka, se sont rendus à la famille mortuaire pour présenter nos condoléances, et surtout rassurer la famille que ce qui est arrivé est arrivé à toute la Guinée ».
Selon le commandant Ismaël Sylla, la victime a été victime de viol. « C’est dans l’enceinte de l’école même qu’elle a été violée. Après le viol, l’intéressé l’a amenée dans la toilette pour la faire asseoir sur le pot. C’est là où elle a été découverte. Et quand on est arrivé, c’est là-bas qu’on est allé prendre le corps. Elle avait du sang sur son corps et sur sa partie génitale. Et quand tu voyais sa bouche et sa joue, tu te rendras compte qu’elle a été violentée. En tout cas, à vue d’œil, on sent qu’elle a subi une violence avant le viol. Elle avait des lésions sur sa partie génitale », a-t-il expliqué.
Rencontrée dans la famille mortuaire qui ne désemplit pas des visiteurs et des messages de compassion, Aminata Camara, sœur aînée de la victime M’mahawa Camara, explique comment elle s’est séparée avec sa sœur 3 heures avant l’annonce de son décès.
« Hier, c’est moi qui ai fait sa tête à mon retour du travail, avant de l’accompagner dans son école à 15 heures, où il y avait une fête des classes. Je suis allée la remettre à sa maîtresse. Je lui ai donné 5 000 GNF pour sa cotisation. J’y suis restée un peu pour filmer la prestation de la 10ème année. Après, je lui ai dit au revoir. Je ne l’ai jamais revue. C’est à 18 heures maintenant que j’ai appris qu’un enfant avait trouvé la mort à l’école là-bas. C’est ainsi que je suis allée précipitamment à sa recherche. J’ai croisé un de ses camarades de classe qui m’a dit qu’il n’a pas vu M’mahawa. Quand je suis arrivée devant l’école, j’ai regardé dehors là-bas je ne l’ai pas vue. C’est ainsi que j’ai demandé à ce qu’on me laisse entrer dans la cour de l’école pour voir si c’est ma sœur. Quand je suis rentrée, j’ai vu les gens amassés dans le couloir des toilettes donc je n’ai pas pu y accéder. Quand j’ai montré sa photo aux gens dans la cour, les gens ont compris que c’était elle, mais personne n’a voulu être clair avec toi. Finalement, quand sa maîtresse a vu sa photo circuler, c’est elle qui a dit que c’est elle-même… On s’en remet à la volonté de Dieu. Quoi qu’on dise, c’est son jour qui est arrivé », dit-elle, fataliste.
Toutes nos tentatives d’avoir un des responsables de l’école Elhadj Mamadouba Amalfi Camara (EMAC) sont restées vaines. Selon nos informations, plusieurs d’entre eux ont été entendus ce dimanche par la police chargée de l’enquête.
Nous y reviendrons !
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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