Dans la matinée de ce mardi, 24 décembre 2024, les usagers de la route sont confrontés à d’énormes difficultés pour obtenir de l’essence à Conakry. Plusieurs stations-services dans les communes de Ratoma et de Dixinn sont en rupture de stock ou font face à d’interminables files d’attente de motards et de voitures. Plusieurs citoyens, interrogés par un reporter de Guineematin.com, trouvent cette situation embarrassante et demandent aux autorités d’agir pour parer à toute éventualité.
Saïkou Oumar Camara, agent des douanes, a évoqué les désagréments que cette situation engendre dans le cadre de son travail.
« Dans le cadre de notre service, cela fait partie des désagréments qui nous empêchent parfois de travailler, car en tant qu’hommes de service, il nous faut du carburant pour pouvoir agir sur le terrain et être efficace. Je voudrais lancer un appel aux autorités afin qu’elles puissent nous aider, surtout en ce moment de fêtes de fin d’année, pour que la situation soit prise en charge. Cela impacte énormément sur la circulation, et tout le monde peut le constater », a-t-il dit.
Même son de cloche chez Alhassane Sow, conducteur de taxi, qui a expliqué l’impact que cette situation engendre sur son activité.
« La crise de l’essence nous empêche vraiment de travailler, car depuis ce matin, on n’a rien fait. Nous sommes arrêtés au même endroit. Nous demandons à l’État de nous aider, car nous ne devons pas rester sans rien faire. Nous ne devons plus aller quémander. Il faut nous fournir de l’essence, car c’est notre travail en ce moment », a-t-il souligné.
Sékou Kalé, étudiant à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, affirme que son déplacement à Coyah a été interrompu par la pénurie d’essence. Il lance un appel au gouvernement.
« Depuis ce matin, je voulais partir à Coyah pour récupérer quelques affaires, mais cette crise m’a empêché de partir jusqu’à présent. Je viens d’abord chercher du carburant. Je demande aux autorités de bien examiner cette situation, car beaucoup de personnes souffrent actuellement à cause de cette crise, que ce soit les taximen ou tous les citoyens. Cela freine l’évolution des activités. Donc, le gouvernement doit vraiment se pencher sur cette question pour que ce genre de crises puisse prendre fin ».
Mohamed Kourouma, travailleur à Guinée Games, cherche aussi de l’essence pour retourner à Coyah.
« J’ai quitté Coyah, mais c’est à Conakry qu’il n’y a pas d’essence. Je ne comprends pas pourquoi il y a cette crise. Je viens chaque matin pour travailler. Je cherche 2 litres pour pouvoir y retourner », dit-il.
À noter qu’une agente de la SONAPE, qui gère les files d’attente dans une station à Commandaya, a indiqué hors micro qu’il n’y a pas de crise d’essence, mais un retard de livraison. Elle a promis que tout rentrerait dans l’ordre au plus tard dans la soirée de ce mardi.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
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