Koundara : le Festival des arts du Badiar (FESTAB) clôturé en apothéose

La 3ᵉ édition du Festival des Arts et de la Culture du Badiar (FESTAB) a pris fin à Koundara dans la journée du samedi, 21 décembre 2024, dans la ferveur. Les festivités ont attiré de très nombreux participants venus de diverses communautés pour célébrer leurs traditions. Si certains y voient une opportunité d’union et de développement, d’autres expriment une indifférence, alors que d’autres expriment des attentes d’amélioration. Tels sont les avis des citoyens recueillis sur place par Guineematin.com à travers son envoyé spécial au Badiar.

Selon Ibrahima Camara, un Mandinko originaire de Gaoual, le FESTAB représente une organisation prometteuse qui mérite d’être soutenue.

Ibrahima Camara, originaire de Gaoual

« Les Mandinko résident dans les préfectures de Gaoual et de Koundara. Nous constituons une ethnie minoritaire. Cette fois-ci, nous avons eu la chance d’assister à la 3ᵉ édition du FESTAB dans le Badiar. Mon constat est que c’est une organisation d’avenir qu’il faut absolument soutenir. Comparée aux premières éditions, celle de cette année a inclus davantage d’ethnies comme les Mandinko, les Diakankés et d’autres qui n’avaient jamais participé. Je pense que cet élargissement est un progrès notable. J’invite le gouvernement à appuyer et à accompagner cette initiative, car c’est une organisation de grande envergure, une institution qui doit être pérennisée ici à Koundara », a insisté Ibrahima Camara.

Cependant, un mécanicien moto résidant au quartier Centre 1, dans la commune urbaine de Koundara, a exprimé une certaine indifférence. « Je n’ai pas participé au FESTAB, tout simplement parce que cela ne m’intéressait pas. Je ne peux donc ni l’apprécier ni le critiquer », a-t-il confié, sous anonymat.

De son côté, Mady Sylla, mécanicien automobile à Koundara, a salué l’impact économique et social de l’événement.

Mady Sylla, mécanicien automobile à Koundara

« C’est une bonne initiative pour toute la Guinée. Réunir tous les fils de Koundara pour célébrer leur culture chaque année à travers le FESTAB favorise la convivialité et l’amour entre citoyens. Cet événement symbolise l’union des fils et filles de Koundara, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. En tant que mécanicien, je remarque une augmentation de l’activité économique, notamment grâce à la forte mobilisation de véhicules. Certains tombent en panne et nous sollicitent pour des réparations, ce qui constitue une source de revenus pour nous. Même si cette année, nous avons noté moins de pannes qu’à l’édition précédente, nous sommes satisfaits car cela dynamise notre travail », a lancé Mady Sylla, mécanicien automobile à Koundara.

Un autre citoyen, absent lors des festivités, déclare : « j’étais en déplacement pendant le FESTAB, mais j’ai suivi les différentes activités grâce aux live publiés sur Guineematin.com », a-t-il indiqué, sous anonymat.

Pour sa part, Mamadou Diouldé Koulibaly, conducteur de taxi-moto à Koundara, a exprimé son espoir pour les éditions futures.

Mamadou Diouldé Koulibaly, conducteur de taxi-moto à Koundara

« Je peux dire que le FESTAB s’est bien déroulé, surtout parce qu’il n’y a pas eu de bagarres. Certes, l’engouement n’était pas aussi fort que prévu, mais tout s’est terminé en beauté. Les communautés ont participé activement, et il y a eu des embouteillages, ce qui montre la mobilisation. Nous espérons davantage d’améliorations pour la 4ᵉ édition. J’encourage le Commissariat général du FESTAB à poursuivre ses efforts pour pérenniser ces acquis », a déclaré Mamadou Diouldé Koulibaly.

Depuis Koundara, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 628 51 67 96

Facebook Comments Box