Conakry : Mamadou Sanou Diallo et Ibrahima Kalil Baldé (chauffeurs) jugés pour consommation et vente de chanvre indien

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Mamadou Sanou Diallo et Ibrahima Kalil Baldé, tous les deux chauffeurs de profession, ont comparu ce mardi, 24 décembre 2024, au tribunal de Dixinn pour répondre des faits de détention, consommation et vente de substances psychotropes (chanvre indien). A la barre, les deux prévenus ont rejeté en bloc les faits qui leur sont reprochés. Dans ses réquisitions, le procureur a requis leur relaxe pour délit non constitué, rapporte une journaliste de Guineematin.com qui était au tribunal.

Ces jeunes ont été arrêtés, avec d’autres, lors des opérations de démantèlement des temples de consommation de chanvre indien, initiées par le Parquet général près la Cour d’appel de Conakry.

Mamadou Sanou Diallo, chauffeur âgé de 20 ans, séjourne à la maison centrale depuis le 18 décembre 2024. A la barre, il a rejeté les faits mis à sa charge, avant d’expliquer les circonstances de son arrestation. « J’étais parti rendre visite à ma sœur. Donc, j’étais dans la chambre lorsque j’ai été arrêté. Quand ils sont rentrés, ils m’ont dit qu’ils ont aperçu des jeunes entrer par là. Je leur ai dit que personne n’est entré ici. Dans la colère et la violence, ils ont cassé le lit et m’ont embarqué de force avec eux. Je n’avais rien sur moi. Ça s’est passé à Kéitayah », a-t-il expliqué.

De son côté, Ibrahima Kalil Baldé, chauffeur de camion, âgé de 22 ans, est détenu à la maison centrale depuis le 18 décembre. A la barre, le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés avant de s’expliquer. « J’étais couché dans ma chambre lorsque 7 gendarmes ont fait irruption dedans. Ils m’ont réveillé avec des coups de pied. Je leur ai demandé ce qui se passait. Ils m’ont demandé où se trouve la drogue ? J’ai répondu que je n’avais pas de drogue sur moi et que je n’en fumais pas. La seule substance que je fume, c’est de la cigarette Marlboro », a-t-il lancé.

Dans la phase des réquisitions, le procureur a demandé la relaxe des deux prévenus et de 30 autres, jugés dans la même affaire. Par contre, le procureur a demandé de retenir 21 jeunes prévenus dans les liens de la prévention. Pour la répression, de les condamner à 6 mois de prison, assorti de sursis, et au paiement d’une amende de 500 000 GNF.

Quant à l’avocat de la défense, il va plaider non coupable et demandé au juge de ne pas suivre les réquisitions du procureur.

Après avoir écouté les parties, le juge a renvoyé à ce jeudi 26 décembre 2024 pour rendre sa décision.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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