CRIEF : David Bakongo bénéficie d’une liberté provisoire

La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a ordonné ce jeudi, 26 décembre 2024, la mise en liberté du Dr David Bakongo, juriste consultant d’origine camerounaise. Né en 1970 au Cameroun, marié et père de 2 enfants, David Bakongo est poursuivi pour des faits présumés d’occupation illégale, de destruction de l’environnement et d’évasion, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Lors de l’audience du 18 décembre dernier, la demande de mise en liberté provisoire formulée par la défense avait été rejetée par le président de la chambre de jugement de la CRIEF, qui avait alors ordonné l’ouverture des débats au fond. Une décision contestée par le ministère public, qui a fait appel devant la chambre des appels.

Au sortir de l’audience d’aujourd’hui, présidée par Francis Kova Zoumanigui, la chambre des appels de la CRIEF a rendu une décision ordonnant la mise en liberté de David Bakongo dans cette affaire qui n’a pas de partie civile. Cette décision a été saluée par Me Adam Salomon Camara, l’un des avocats du collectif de défense.

Me Adam Salomon Camara, avocat

« C’est un sentiment de joie que j’ai de voir que cette décision soit prise par la Cour, dans la mesure où la chambre des appels de la CRIEF vient de rétablir une injustice dont David Bakongo a été victime. La décision de la chambre de jugement, qui lui avait refusé la demande de mise en liberté pourtant fondée en droit, était injuste », a-t-il expliqué.

Me Camara a rappelé que David Bakongo faisait face à une double procédure devant la CRIEF. Dans une première affaire, où il comparaissait libre comme ses co-prévenus, il n’avait pas été placé en détention. La seconde affaire, pour laquelle il avait été arrêté en flagrant délit, a cependant conduit à sa détention.

Selon la défense, la jonction des deux affaires, décidée par la Cour, justifierait pleinement la mise en liberté de leur client.

« On ne peut pas comprendre qu’une même juridiction traite différemment des personnes poursuivies pour les mêmes faits. Les autres prévenus comparaissent libres, tandis que David Bakongo reste en détention. C’est mal jugé », a estimé Me Salomon Camara.

Les avocats de David Bakongo dénoncent un dossier vide et parlent d’un acharnement injustifié. Selon eux, les accusations portées contre leur client ne sont pas soutenues par des preuves tangibles, ni par la présence d’une partie civile.

« On ne peut pas poursuivre quelqu’un pour occupation illégale ou destruction de l’environnement sans partie civile. C’est une affaire sans fondement. Ce dossier, c’est de l’acharnement », a martelé Me Camara.

La défense promet de continuer à démontrer l’innocence de leur client lors de la prochaine audience prévue le 13 janvier 2025.

« Nous viendrons pour prouver que ce dossier est vide. Nous sommes convaincus que le Dr David Makongo en sortira les mains propres », promet Me Adam Salomon Camara.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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