La formation sur le civisme fiscal a été clôturée hier, mercredi 25 décembre 2024, à Coyah. Cette initiative de l’ONG Aide et Action, à travers le projet RECIFAT qui rassemble plusieurs acteurs, avait pour objectif de renforcer les capacités de quelques acteurs de la société civile, des médias et des étudiants sur le civisme fiscal. Au terme de cette seconde formation, participants et facilitateurs ont tous exprimé leur satisfaction vis-à-vis de cette session qui s’est terminée par des séances de travaux de groupe et des exercices individuels, rapporte Guineematin.com à travers son envoyé spécial.
Pour marquer la fin de la formation, le chef du projet RECIFAT, Cheick Mohamed Touré, a prononcé des mots de remerciements.
« Au nom du Directeur Thierno Mamadou Ciré Barry, je vous remercie d’avoir bien voulu répondre à notre invitation. Je l’ai dit à Talibé, rarement j’ai été content d’un atelier comme celui que nous venons de clôturer. Non seulement par la qualité des participants, mais également par l’assiduité. Une fois de plus, nous sommes très contents et nous sommes sûrs qu’avec vous, les objectifs que nous voulons atteindre, nous allons les atteindre », a-t-il félicité.
Profitant de l’occasion, le chef du projet RECIFAT a informé les participants qu’une suite de formation sur le contrôle citoyen de l’action publique est déjà prévue, avec les mêmes participants.
« Il y aura une suite pour cette formation, comme je vous l’ai dit, il y a trois thématiques sur lesquelles nous devons travailler. Vu l’urgence, nous sommes partis sur deux thématiques. Et la dernière thématique sera sur le contrôle citoyen de l’action publique. Ce qui est prévu, ce que cette dernière thématique là, nous allons plancher là-dessus avant la fin du mois de janvier, c’est ce que nous voulons. Le souhait serait que cela se passe entre Kindia et Boké, mais nous verrons comment ça va se faire. C’est le même public, c’est à vous encore que nous ferons appel », a laissé entendre Cheick Mohamed Touré.
Journaliste du site d’informations guinee7, Abdoulaye Lory Sylla est l’un des participants. Il dit être à présent bien outillé sur les questions budgétaires et le civisme fiscal.
« Tout d’abord, je remercie l’ONG Aide et Action qui est l’initiateur du projet RECIFAT. Ces deux formations nous ont permis d’avoir des outils nécessaires pour débattre sur les questions budgétaires et le civisme fiscal. Désormais, nous journalistes avons une idée bien approfondie sur comment sont montés les budgets des collectivités locales et ceux de l’État, mais surtout qui sont les acteurs principaux chargés de l’élaboration et de l’exécution du budget des collectivités locales et celui de l’État. Parlant du civisme fiscal, grâce à cet atelier, nous avons eu l’opportunité de comprendre combien de fois il est important que les citoyens s’acquittent de leurs devoirs civiques en payant leurs taxes et impôts », a-t-il déclaré.
Également participant à cette formation, Souleymane Sylla, est membre de la société civile de Fria. Il s’engage à sensibiliser les citoyens de sa communauté.
« Ça a été une opportunité pour nous de suivre ces deux formations, on a appris beaucoup de choses qu’on ne savait pas, tel que la gestion sur les dépenses publiques. Moi je n’avais aucune notion sur ça, mais cette formation m’a beaucoup édifié. Dès mon retour à Fria, je ferai la restitution de la formation que j’ai suivie aux membres de mon association, à mes collègues, voire même à certains de mes amis qui travaillent à la commune. Désormais, même si je ne travaille pas directement avec eux, je sais comment ça se passe à la commune, je sais comment faire le recouvrement au sein des collectivités, comment cela est géré et réparti. Parlant du civisme fiscal, ce niveau aussi, je peux affirmer qu’à présent j’ai la maîtrise parfaite du sujet. Après avoir suivi la formation sur ce thème, je sais maintenant comment les fonds de l’État sont gérés. Aujourd’hui j’ai compris combien de fois le paiement des impôts et des taxes est important pour le développement d’un pays, parce que cela contribue au développement du pays. Donc, dès mon retour à Fria, je serai un citoyen exemplaire », a-t-il promis.
Même son de cloche pour Alpha Oumar Diallo, étudiant à l’institut des mines et géologie de Boké, qui a aussi bénéficié de cette formation.
« Le civisme fiscal, c’est de comprendre comment amener les citoyens à pouvoir payer les redevances : taxes et impôts. Les facilitateurs nous ont permis de savoir comment les impôts et taxes sont répartis et comment les collectivités locales de l’État arrivent à recouvrir les taxes. Et une fois fait, comment ils sont partagés au niveau des collectivités locales, au niveau de l’État et comment ils arrivent à insérer cela dans le budget annuel. Mes attentes sur le premier atelier était de connaître le processus budgétaire de l’État, comment ça fonctionne ou réparti, et comment cela doit être utilisé dans les collectivités locales et par l’État. Quant au civisme fiscal, c’est de connaître d’abord comment les impôts et taxes doivent être collecté, et moi de me permettre de pouvoir par exemple quand je vais aller dans ma région ou mon quartier, pousser les autres citoyens, étudiants, amis et collègues à s’acquitter de leurs redevances. Aujourd’hui je peux affirmer que cette formation qui a été riche en échanges entre les facilitateurs et les participants a répondu à mes attentes. Car, désormais je suis bien outillé en matière de budget et civisme fiscal. Il convient de souligner que ces thèmes sont si importants que je pense que toute la population doit être formée et informée en ce sens », a martelé cet étudiant.
Mariama Barry pour Guineematin.com